Revirement en Allemagne dans le procès de la cellule terroriste d’extrême droite Clandestinité national-socialiste (NSU). La principale inculpée, Beate Zschäpe, a rompu le silence ce mercredi matin. Beate Zschäpe n’avait plus parlé depuis qu’elle s’était livrée à la police en 2011. Cette jeune femme de 40 ans est la principale inculpée du plus important procès politique depuis celui de la Bande à Baader.

« Je n’ai été impliquée ni dans la préparation, ni dans la commission  » de ces assassinats, affirme Beate Zschäpe devant les juges d’un tribunal de Munich, dans une déclaration lue par son avocat. Ses deux compagnons ne l’auraient informé qu’après les faits. Progressivement « j’ai pris conscience que je vivais avec deux hommes pour qui la vie humaine n’avait pas de valeur », poursuit-elle, ajoutant ne pas avoir eu le courage de les quitter.

Beate Zschäpe n’endosse qu’une responsabilité morale dans cette affaire, rejetant les accusations de complicité du procureur. Des déclarations douloureuses pour les familles des victimes dont les avocats dénoncent aujourd’hui une construction mensongère n’ayant d’autre but que d’obtenir une peine plus clémente.

La NSU est accusée d’avoir assassiné une dizaine de petits commerçants étrangers entre 2000 et 2007. Les deux principaux membres de la cellule s’étaient suicidés pour échapper à la police.

avec RFI