Migrants à Calais : le coup de pression de la France sur le Royaume-Uni.

Redigé par IGIHE
Le 4 mars 2016 à 01:10

Avant de demander au Royaume-Uni une rallonge financière en échange du maintien des migrants à Calais, François Hollande et Emmanuel Macron ont mis la pression sur David Cameron au sujet du Brexit. Et ça a payé ! Jeudi 3 mars se tenait un sommet franco-britannique à Amiens, au cours duquel François Hollande et David Cameron ont discuté "immigration" et "money". Et la France a usé d’un moyen de pression pour le moins inattendu : le Brexit, c’est-à-dire la possible sortie du Royaume-Uni de l’Union (...)

Avant de demander au Royaume-Uni une rallonge financière en échange du maintien des migrants à Calais, François Hollande et Emmanuel Macron ont mis la pression sur David Cameron au sujet du Brexit. Et ça a payé !
Jeudi 3 mars se tenait un sommet franco-britannique à Amiens, au cours duquel François Hollande et David Cameron ont discuté "immigration" et "money". Et la France a usé d’un moyen de pression pour le moins inattendu : le Brexit, c’est-à-dire la possible sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Secondé par Emmanuel Macron, le président y est allé de son avertissement "en cas de Brexit", question qui fera l’objet d’un référendum en Grande-Bretagne, le 23 juin prochain.

"Il ne faut pas faire peur, mais dire la vérité. Il y aura des conséquences si le Royaume-Uni quitte l’UE", a averti le Président lors d’une conférence de presse. François Hollande a précisé ces "conséquences", soulignant que cela concernerait "y compris la question des personnes, (...) sur la manière de gérer les situations en matière de migrations". Le Président fait ici allusion aux milliers de personnes affluant à Calais, dans l’espoir de rejoindre la Grande-Bretagne.

Macron la joue à l’anglaise

Déjà ce jeudi matin, le Financial Times (lien payant) publiait une interview du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. Ce dernier faisait alors la liste des conséquences du Brexit sur les relations franco-britanniques : "Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais". Macron sous-entend que l’accord entre les deux pays, qui permet à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière, n’aurait alors plus lieu d’être.

En plus de cette question des migrants, Emmanuel Macron a averti la City : en cas de Brexit, la France inciterait les banquiers à rejoindre la France. Un tacle qui fait écho à ce qu’avait déclaré David Cameron, juste après l’élection de François Hollande : "Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, nous déroulerons le tapis rouge et nous accueillerons plus d’entreprises françaises".

Le prix de la frontière

En mettant la pression sur la question du Brexit, la France demande au Royaume-Uni d’augmenter son aide financière pour maintenir les migrants à la frontière. Actuellement, Londres donne "plus de 60 millions d’euros", selon l’estimation du secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Harlem Désir.

Ce jeudi après-midi, le Royaume-Uni a annoncé qu’il débloquera 22 millions d’euros supplémentaires. Comme quoi, mettre la pression avant négociation, ça peut aider. Ce n’est pas David Cameron qui dira le contraire.

Avec metronews.fr


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