Obama au Kenya : un voyage homophile ?

Redigé par Jeuneafrique
Le 9 juillet 2015 à 01:43

Les militants kenyans anti mariage gay attendent de pied ferme le président américain qui prépare sa première visite officielle dans le pays de son père.
C’est peu de le dire, Barack Obama est attendu au pays de son géniteur. Il n’est pas seulement attendu par les organisateurs du sixième “Sommet global de l’entrepreneuriat” auquel il doit participer à la fin de ce mois. Il n’est pas seulement attendu par Mama Sarah, la troisième femme de son grand-père paternel, laquelle s’est proposée de cuisiner « (...)

Les militants kenyans anti mariage gay attendent de pied ferme le président américain qui prépare sa première visite officielle dans le pays de son père.

C’est peu de le dire, Barack Obama est attendu au pays de son géniteur. Il n’est pas seulement attendu par les organisateurs du sixième “Sommet global de l’entrepreneuriat” auquel il doit participer à la fin de ce mois. Il n’est pas seulement attendu par Mama Sarah, la troisième femme de son grand-père paternel, laquelle s’est proposée de cuisiner « toutes sortes de plats traditionnels » au président américain, s’il acceptait de faire un crochet par Kogelo, le village natal de son géniteur. Il n’est pas seulement attendu par Felix Kiprono, cet “avocat” qui offre 50 vaches et 70 moutons contre la main de la fille présidentielle.

Il n’est pas seulement attendu par un président libéré de l’inculpation par la Cour pénale internationale, procédure contre Uhuru Kenyatta qui rendait le séjour kenyan du président américain diplomatiquement inenvisageable auparavant. Barack Obama est aussi attendu par des opposants au mariage gay échaudés par la récente décision de la Cour suprême des États-Unis de reconnaître juridiquement l’union entre personnes de même sexe.

« Nous ne voulons pas d’Obama et Obama, nous ne voulons pas de Michelle et Michelle, nous voulons Michelle et Obama et un enfant », clamaient une centaine de manifestants, ce 6 juin, dans les rues de Nairobi. En amont, à l’occasion de l’office du dimanche de l’Africa Inland Church Kenya, le vice-président du Kenya, William Ruto, s’en prenait à « une loi sur l’homosexualité promulguée en Amérique ». En aval, c’est l’évêque de l’Alliance évangélique du Kenya qui indiquait, à la télévision, non sans faire allusion à la position des juges états-uniens, que le concept de famille impliquait la nécessité d’être « fécond et de se reproduire ».


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