Le gouvernement rwandais réagit contre la politique de ’Deux Poids, Deux Mesures’ adoptée par presque tous les intervenants dans la question du rétablissement de la Paix et Sécurité dans la Région des Grands Lacs avec pour base l’Est de la RDC où sévissent encore les Fdlr rwandaises (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda).

Ce mouvement armé rwandais est le seul qui pourrait dangereusement affecter négativement le rétablissement de la paix dans l’Est de la RDC même si de nos jours des groupes armés égorgent ici ou là de paisibles citoyens sans qu’ils revendiquent ces forfaits.

Le M23, autre mouvement composé de mutins congolais rwandophones, évoluait dans cet Est de la RDC. Comme il était virulent, une certaine opinion lui donnait des attaches etappuis de Kigali, il a décidé le Conseil de Sécurité des Nations Unies à mettre sur pied une force combattive additionnelle à la MONUSCO.

Composée de contingents sud africain, tanzanien et malawite, il a été donné à cette force des pouvoirs coercitifs. La traque s’est conclue par la défaite cuisante des M23. Il se dit que les Fdlr ont joué fin 2013 un rôle essentiel dans la débâcle de ces mutins M23.

On constate actuellement que la Monusco ou les FARDC ne sont pas très pressées de mener des opérations de désarmement forcé avec la dernière énergie comme celle que ces institutions ont déployée pour annihiler les M23. Pourtant ces M23 sont nationaux congolais au moment où les Fdlr qui font la loi dans cet Est de la RDC sont Rwandais et par conséquent étrangers au Congo.

Conclusion partielle : Les nations unies en poste en RDC ont favorisé ou plutôt provoqué l’exil et la mort des citoyens congolais.

Tout autant, elles tolèrent, mieux elles aident les troupes FDLR à gagner assez de temps pour une bonne réorganisation de ses écoles militaires et de ses troupes pour, plus tard, le temps joue en leur faveur, déferler sur le Rwanda et reprendre en main le leadership du pays.

"Attendez ! Ne vous pressez pas d’envahir le Rwanda. Le moment venu, nous vous le ferons savoir", ont dit aux Fdlr des barbouzes officiellement membres de la Force Internationale Neutre (FIN) en novembre 2013, aux temps forts où les contingents Fdlr, en première ligne de feu, véritable fer de lance de l’attaque de la FIN combinée à la Monusco et aux FARDC contre les M23 qu’ils venaient de jeter dehors en Ouganda via Kanyabayonga et Bunagana.

Les Fdlr voulaient-elles profiter de cet exercice pour pouvoir entrer au Rwanda et occuper éventuellement un espace national donné ? Ceux-là même qui leur disaient que le temps n’était pas encore venu pour attaquer le Rwanda, ne sont-ils pas les mêmes qui auront organisé par la suite des voyages des hauts commandants des Fdlr pour Sant’ Egidio à Rome afin rencontrer les Envoyés Spéciaux de l’ONU, de l’Union Européenne avec objectif de créer des conditions d’émergence d’un dialogue inter rwandais avec ces fdlr comme pièce principale ?

Ne sont-ils pas ces Tanzaniens pris à partie par le Ministre rwandais de la Défense pour avoir organisé Dar-Es-Salaam comme plaque tournante des Fdlr frappés d’embargo de voyager avec l’opposition rwandaise de la diaspora, les Twagiramungu et consorts en tête ?

Une excuse toute trouvée pour ne pas combattre les Fdlr

Outre les Présidents Zuma sud africain et Kikwete tanzanien qui ont émis des réserves pour combattre ces Fdlr après l’expiration du délai de l’ultimatum du 2 janvier dernier, la Monusco a également réagi dans le même sens. Une autre excuse est toute trouvée : Deux généraux congolais choisis pour commander les opérations de désarmement de force des Fdlr sont soupçonnés d’avoir commis des crimes de droits de l’homme dans cet Est rdcongolais.

"Les Nations unies... suspendent leur soutien aux opérations de l’armée congolaise contre les rebelles rwandais des FDLR. L’ONU et Kinshasa sont en désaccord sur la désignation dans l’est du pays de deux généraux accusés de violations des droits de l’Homme. Ce qui est particulièrement surprenant, c’est que cette suspension est annoncée trois jours avant la fin du délai accordé aux autorités de Kinshasa pour remplacer les deux officiers généraux contestés Bruno Mandevu et Sikabwe Fall", rapporte la RFI de ce 11 février 2015 montrant que la Monusco dévoile ses sympathies à l’endroit des Fdlr en ne participant pas aux opérations de leur désarmement sachant bien que l’annonce des FARDC de combattre les Fdlr n’est qu’une fanfaronnade qui ne donnera aucun effet.

Réagissant en termes musclés, le Ministre rwandais de la Défense, le Gén. James Kabarebe, n’a pas dirigé ses feux contre les Casqes bleus de la Monusco mais plutôt contre la Tanzanie qu’il a accusée de combines insidieuses contre le Rwanda.

A la question des Nations Unies, le général s’est étonné de voir un manque d’empressement des Casque Bleus onusiens en RDC et les contingents de la Force internationale neutre à désarmer de force les Fdlr autant qu’ils l’avaient promis.

Tout observateur de la région trouve évident que les Fdlr bénéficient du soutien de tous les intervenants dans la question de rétablissement de la paix et sécurité de la région des Grands Lacs, constate une mesquinerie et autres jeux crasses de la Communauté internationale autour des Fdlr.

La suite prévisible est que face à cette mauvaise foi entre parties intéressées par une situation de ni-guerre ni-paix de cet Est de la RDC, l’argument justificatif de guerre assymétrique pour non poursuite armée des Fdlr sera repris et mis à exécution par d’autres forces hybridées congolo congolaises soucieuses de changements positifs au profit des citoyens et autochtones. Elles se commettront à lever le malentendu. Il se comprendra du moment que la grande institution internationale adopte des faux-fuyants, les patriotes congolais idéologiquement lumumbistes naîtront et feront régner un ordre nouveau loin des influences et diktats de gros lobbies miniers étrangers.