Ouganda : un des perdants de la présidentielle dépose un recours devant la Cour suprême.

Redigé par IGIHE
Le 2 mars 2016 à 05:34

L’un des candidats battus à l’élection présidentielle du 18 février en Ouganda, Amama Mbabazi, a présenté mardi un recours en annulation du scrutin devant la Cour Suprême à Kampala, a-t-on appris auprès de son avocat.
"Malgré les défis, les arrestations massives de nos partisans, le harcèlement et les intimidations, nous avons finalement réussi aujourd’hui à déposer notre recours contre le résultat" des élections, a déclaré à l’AFP Severino Twinobusingye.
Mais le principal leader de l’opposition, Kizza (...)

L’un des candidats battus à l’élection présidentielle du 18 février en Ouganda, Amama Mbabazi, a présenté mardi un recours en annulation du scrutin devant la Cour Suprême à Kampala, a-t-on appris auprès de son avocat.

"Malgré les défis, les arrestations massives de nos partisans, le harcèlement et les intimidations, nous avons finalement réussi aujourd’hui à déposer notre recours contre le résultat" des élections, a déclaré à l’AFP Severino Twinobusingye.

Mais le principal leader de l’opposition, Kizza Besigye, arrêté à plusieurs reprises depuis les élections et placé en résidence surveillée, a été empêché par le régime de faire de même à la date butoir de mardi, selon son parti.

Le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, avait été réélu pour un cinquième mandat. Il l’avait emporté avec 60,62% des voix, loin devant M. Besigye (35,61%). M. Mbabazi, un ancien Premier ministre, avait réuni 1,39% des voix.

"Nous avons reçu l’assurance de la Cour qu’elle étudierait très rapidement ce recours", a ajouté M. Twinobusingye. L’avocat a précisé que celui-ci portait sur les retards de plusieurs heures dans l’ouverture des bureaux de vote observés à Kampala le jour du scrutin, sur "les intimidations" dont aurait été victime M. Mbabazi et ses sympathisants, et sur des constatations de "fraudes".

Des observateurs internationaux ont mis en cause l’indépendance de la commission électorale ainsi que "l’atmosphère d’intimidation" imposée par le régime, qui a muselé tous les opposants pendant et après le scrutin.

M. Besigye, qui avait dénoncé un scrutin "frauduleux", et demandé aux Ougandais et à la communauté internationale d’en rejeter les résultats, n’a pu déposer de recours en raison des "actions hostiles du gouvernement", selon son parti, le Forum pour le changement démocratique (FDC).

"En raison de l’hostilité manifestée à notre égard par le gouvernement, des neuf arrestations dont a été l’objet notre candidat (...), il est difficile pour nous de déposer notre recours devant la Cour avant le délai légal de dix jours", a indiqué à l’AFP le président du FDC Mugisha Muntu.

Depuis le 18 février, le régime s’est livré à une démonstration de force, garnissant les rues de Kampala de nombreux policiers et militaires, qui ont veillé à empêcher l’opposition de contester dans la rue les résultats.

Sept journalistes présents près du domicile de M. Besigye, où il est assigné à résidence, ont été arrêtés lundi par la police, a rapporté le quotidien Daily Monitor. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dénoncé mardi une "série étendue d’attaques" sur les journalistes couvrant l’opposition ougandaise.

Avec africatime.com


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