Patrice Talon et Paul Kagame rejettent la leçon de démocratie à l’Occidental

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 31 août 2016 à 06:54

Ce mercredi 31 août 2016, le Président béninois Patrice Talon est au terme de sa visite de trois jours au Rwanda où il est arrivé lundi 29 août en fin d’après-midi. Les deux présidents ont invité la presse locale et internationale pour une conférence de presse sanctionnant la fin de la visite du Béninois Patrice Talon.
Au cours de celle-ci, le président Talon répondant aux questions des journalistes n’a pas cessé de louer le modèle économique rwandais au point qu’une journaliste de la RFI, Stéphanie (...)

Ce mercredi 31 août 2016, le Président béninois Patrice Talon est au terme de sa visite de trois jours au Rwanda où il est arrivé lundi 29 août en fin d’après-midi. Les deux présidents ont invité la presse locale et internationale pour une conférence de presse sanctionnant la fin de la visite du Béninois Patrice Talon.

Au cours de celle-ci, le président Talon répondant aux questions des journalistes n’a pas cessé de louer le modèle économique rwandais au point qu’une journaliste de la RFI, Stéphanie Aglietti, s’est insurgée demandant si le Président Talon trouve que le modèle rwandais n’est qu’économique et pourquoi il tait la face démocratique « cahoteuse » du dit Rwanda.

« A notre époque actuelle, c’est le contexte historique, ce sont les besoins et les communautés humaines qui font la loi en matière de gouvernance sociale. Ce qui est pertinent au Bénin ne l’est pas nécessairement en Chine, au Rwanda ou ailleurs. Il y a un ensemble de paramètres qui font que des nations données proposent des réformes politiques. L’important c’est qu’elles bénéficient à ce sociétés »,

a dit le Président Patrice Talon qui très rapidement fait allusion au découpage de l’Afrique (en 1885 avec la Conférence de Berlin ?) montrant que certains pays-nations ont été morcelés comme il ne fallait pas.

« Certains pays ont été démantelés au bénéfice d’une pensée, d’intérêts étroits (des puissances coloniales d’alors). Et cela a hypothéqué l’avenir de certains pays africains. Ceci a montré qu’avant de prendre une décision engageant l’avenir des nations, il y a plusieurs facteurs qu’il faut prendre en compte », a ajouté Patrice Talon comme si il faisait allusion au tracé du Rwanda protectorat allemand d’alors qui a été amputé à l’Est par de gros territoires de Rutschuru et Massissi pour être rattachés au sous-continent congolais mais aussi au nord par le Bufumbira ex-Ndorwa rattaché à l’Uganda par l’autorité administrative coloniale anglaise.

Le Président Paul Kagame n’a visiblement pas digéré cette remarque de leçon démocratique « que je reçois souvent de la presse occidentale ».

« Tout en tenant compte de contextes du moment, nous Rwandais en particulier et Africains en général, nous voulons gérer notre gouvernance qui ne doit en aucun cas être un cadeau venu d’ailleurs. Il me paraît totalement déplacé de consommer des critiques occidentales à propos de l’alternance démocratique quand dans le même Occident, certains dirigeants jouissent de mandats, 3, 4, 5… qui semblent indéterminés »,

a répondu le Président Paul Kagame à la journaliste Aglietti et, pour enfoncer le clou, Kagame a montré qu’au vu du fort taux de non votants en Occident où sur une population de plus de 60 million seuls quelques 12% votent, que cela confirme le fait qu’il n’y a pas de leçon occidentale à administrer au Rwanda.


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