Adoptée ou soulevant encore des méfiances, l’épilation intégrale du pubis a acquis une notoriété certaine. Toutefois, sa pratique n’est pas anodine et doit être assortie de règles d’hygiène.
L’épilation intégrale du pubis n’est plus aujourd’hui un simple effet de mode : elle tient désormais une place de choix parmi les types de maillot à adopter. Il serait légitime de penser que les considérations ne sont qu’affaire d’esthétique ; or des problématiques d’un autre ordre entrent en compte.
Notamment, il serait possible que les micro-coupures et autres petits dommages de la peau occasionnés par les pratiques d’épilation favorisent la transmission d’infections.
C’est ce que souligne une publication qui vient de paraître dans la revue Sexually Transmitted Infections. Plus précisément, il est question du virus molluscum contagiosum, responsable de l’apparition de petites excroissances de chair bénignes et, par ailleurs, sexuellement transmissible.
Soulevée par deux dermatologues français et une épidémiologiste américaine, cette interrogation est basée sur l’étude de 30 personnes, 22 hommes et 8 femmes, qui présentaient une infection virale à molluscum contagiosum.
« Nous avons observé une augmentation du nombre de personnes qui venaient consulter pour cette infection. Cela nous a étonnés et comme c’est une infection qui peut se propager facilement suite à des microtraumatismes, nous nous sommes demandé si cela pouvait avoir un rapport avec le fait que l’épilation intime était de plus en plus en vogue », explique le Dr François Desruelles, dermatologue signataire de la lettre.
Le Dr Desruelles note que le travail n’est que préliminaire et nécessite d’être poursuivi par des études plus conséquentes.
Si le rasage est susceptible de provoquer des micro-traumatismes et semble la voie privilégiée par les virus pour infecter le corps, l’épilation à la cire n’est pas en reste : en arrachant le poil entier, y compris le bulbe, elle laisse dans la peau une voie d’accès tout autant privilégiée.
Par ailleurs, le molluscum contagiosum ne serait pas le seul à profiter de l’aubaine de l’épilation pour sévir. Le Dr Catherine Oliveres-Ghouti cite par exemple du papillomavirus, un virus qui infecte les organes génitaux des hommes et des femmes.
Quelques règles hygiéno-diététiques peuvent être appliqués face à ces profiteurs d’occasion que sont les virus. S’il est choisi de se rendre dans un institut de beauté, il est nécessaire de vérifier au préalable l’hygiène de l’endroit.
Une fois sur place, pendant l’épilation, les bandes de cires qui sont utilisées doivent être jetées, la cire non réutilisée.
Si le parti est pris de faire une épilation à la maison, il est nécessaire de prendre le temps de bien se laver les mains et de ne pas réutiliser la cire si elle n’est pas jetable.
Pour les adeptes du rasage, le rasoir jetable sera préféré, utilisé avec une mousse rasante sous la douche.
Toutefois, le Dr Oliveres-Ghouti rappelle que d’une façon générale, les épilations intégrales sont déconseillées chez les femmes.
« S’il y a des poils pour protéger la région vulvaire, c’est qu’il y a une bonne raison : éviter les contaminations microbiennes ou virales », rappelle-t-elle. Il est possible d’avoir une épilation échancrée, mais dans l’idéal la région vulvaire doit rester protégée.
En résumé, il n’est pas qu’affaire de goût dans l’épilation du maillot. Cette opération de la vie courante nécessite aussi d’être vigilant, si l’on ne veut pas qu’elle soit assortie de mauvaises surprises.
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