Présidentielle : Bayrou a des fourmis dans les pattes

Redigé par Yahoo.fr
Le 3 juillet 2016 à 05:27

L’embellie de Sarkozy dans les sondages n’a pas échappé au Béarnais, qui se tient prêt à lancer sa candidature en cas d’échec de Juppé à la primaire de droite.
A l’observer coulant des jours heureux dans sa mairie de Pau, François Bayrou donne le sentiment — en trompe l’œil — d’avoir levé le pied sur la politique nationale. « Il s’épanouit beaucoup comme maire. C’est une vraie réalisation personnelle pour lui de s’occuper de Pau », observe la sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac.
Mais le (...)

L’embellie de Sarkozy dans les sondages n’a pas échappé au Béarnais, qui se tient prêt à lancer sa candidature en cas d’échec de Juppé à la primaire de droite.

A l’observer coulant des jours heureux dans sa mairie de Pau, François Bayrou donne le sentiment — en trompe l’œil — d’avoir levé le pied sur la politique nationale. « Il s’épanouit beaucoup comme maire. C’est une vraie réalisation personnelle pour lui de s’occuper de Pau », observe la sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac.

Mais le centriste ne perd pas une miette de ce qui se dit sur 2017 ! Et se tient prêt, au cas où... « Peu le connaissent aussi bien que moi et j’ai peu de doutes sur le fait qu’il sera candidat si Sarkozy emporte les primaires. Au centre, beaucoup se poseront la question de le soutenir », glisse Hervé Morin, patron du Nouveau Centre, toujours en contact avec lui.

« Il pense que Sarkozy va gagner »

un haut dirigeant des républicains

Car il n’a pas échappé au rusé Bayrou que le patron des Républicains regagne du terrain dans les sondages. Il y voit la justesse de son pronostic sur les primaires qui favorisent, selon lui, les « noyaux durs » des partis. Comprendre : les candidats les plus en phase avec leurs militants. « Il pense que Sarkozy va gagner. Ça le démange d’être candidat. Mais partir pour une quatrième campagne, dont il serait le doyen d’âge (NDLR : il aura 66 ans l’an prochain), pour se faire taper, faut vraiment avoir envie ! » relève un haut dirigeant des Républicains, qui confie que le Béarnais a repris langue récemment avec Nicolas Sarkozy et son entourage.

Le président du MoDem ne s’en cache pas. « Si Alain Juppé, qui a la capacité de rassembler, gagne, je ferai ce qu’il faut pour l’aider. Si ce n’est pas le cas, je ferai aussi ce qu’il faut », répète-t-il. En clair : il sera candidat. Côté moyens, le MoDem est prêt : le parti s’est désendetté et loue une partie de son siège de la rue de l’Université (Paris VIIe). L’équipe « est en place », ajoute un de ses proches. « Je ferai tout pour empêcher que se réédite le duel qu’on a vécu en 2012 (NDLR : entre Hollande et Sarkozy) », martèle-t-il.

Quid de la petite musique selon laquelle le courant ne passerait plus si bien avec le maire de Bordeaux ? « Tout va très bien avec Juppé. Je n’ai aucun trouble avec lui. Il n’y a aucun lézard ! » s’agace le centriste. Ce ralliement à Juppé s’est fait au prix fort. Bayrou, qui veut reconstruire un centre fort, a posé comme condition d’obtenir un groupe à l’Assemblée, où le MoDem a disparu corps et biens au profit de l’UDI.

Crédité de 12 à 16 % dans les sondages au premier tour, il reste persuadé « que la France a besoin d’une alternance franche et à base large pour se redresser ». Et qu’il pourrait l’incarner si besoin, depuis le berceau d’Henri IV dont il n’oublie jamais qu’il fut le roi qui a unifié la France...


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité