En novembre dernier, les Nations unies avaient organisé une première série de discussions sur ces systèmes d’armement automatisés et avaient décidé de poursuivre ces débats, tout en reconnaissant que la perspective d’un traité régissant leur utilisation restait lointaine.
Les systèmes d’armement automatisés ont la capacité d’identifier et d’éliminer des cibles sans qu’une action humaine soit nécessaire et ils devraient prochainement être opérationnels sur les champs de bataille, selon des experts.
A Genève, les ONG ont critiqué la lenteur des discussions, qui sont organisées dans le cadre de la Convention Sur Certaines Armes Classiques (CCAC).
Les discussions, qui doivent durer deux semaines, sont dirigées par Amandeep Gill, ambassadeur indien auprès de la Conférence du désarmement, instance de l’ONU qui siège à Genève.
Il a expliqué vendredi que les débats se concentreraient sur la "question de la caractérisation" de ces armes, à savoir sur leur définition.
"La discussion est beaucoup plus ciblée maintenant", a reconnu Richard Moyes, cofondateur de la campagne "Stop killer robots" ("Arrêtons les robots tueurs"), pour qui l’humain doit en dernier ressort rester maître de la décision de tuer.
Maintenant, les pays "se sont mis au travail en vue de décrire le niveau de contrôle humain nécessaire" sur ces systèmes d’armes létales autonomes, a ajouté M. Moyes.
M. Moyes juge crucial que les Etats se mettent d’accord sur le fait qu’un humain utilisant tout type d’armes "doit savoir quand et où la force va être utilisée".
Alors que le nombre d’Etats réclamant une interdiction totale des "robots tueurs" est en augmentation, le secteur privé et le monde universitaire s’inquiètent de plus en plus de la menace que représentent les armes reposant entièrement sur le renseignement des machines pour décider de ce qu’il faut tuer.
En août dernier, une centaine de responsables d’entreprises de robotique ou spécialisées dans l’intelligence artificielle, dont le milliardaire Elon Musk, avaient écrit une lettre ouverte aux Nations unies pour mettre en garde contre les dangers des armes autonomes.
Mais les pays qui semblent être les plus avancés dans le domaine, comme les Etats-Unis, la Chine, la Russie et Israël, ne se sont pour l’instant pas engagés à limiter l’utilisation de ces armes.
M. Moyes a indiqué pour sa part que rien de concret ne devrait émerger lors de la réunion à Genève. D’autres sessions sont prévues en 2018, et les activistes espèrent encore que les Etats décideront cette année d’entamer des négociations en vue d’élaborer un traité juridiquement contraignant.
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