Le téléphone de son assistant n’arrête pas de sonner. Des médias du monde entier tentent de décrocher un entretien avec l’« homme qui répare les femmes » violées dans l’est de la RD Congo.
« Au moins 150 personnes attendent un créneau », nous souffle-t-on avant de nous donner le feu vert. Le 5 octobre, le gynécologue-obstétricien congolais Denis Mukwege a reçu le prix Nobel de la paix aux côtés de l’Irakienne Nadia Murad.
« Ma vie n’a pas beaucoup changé », assure-t-il à l’autre bout du fil, depuis Bukavu, cette ville qui l’a vu naître en 1955 et où il a fondé l’hôpital Panzi à la fin des années 1990.
On le sent tout de même fatigué, la voix fébrile. Mais les convictions de cet homme, devenu au fil des ans l’un des principaux détracteurs du président Joseph Kabila, sont restées intactes.
Nous l’avions rencontré une première fois il y a cinq ans, à Paris. À l’époque, le docteur Mukwege, qui avait échappé, un soir d’octobre 2012, à une tentative d’assassinat à Bukavu, nous confiait déjà sa lassitude quant à l’impasse dans laquelle se trouvait son pays. Il nous avait dit qu’il opérait à Panzi des jeunes filles violées elles-mêmes nées du viol.
« Il n’est plus temps de s’indigner, il est temps d’agir », martelait-il alors
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