RDC : les réductions de peines des militants de Lucha sont-elles le fruit de pressions diplomatiques ?

Redigé par IGIHE
Le 9 mars 2016 à 03:13

Vendredi 4 mars, la cour d’appel de Goma, dans l’est de la RD Congo, a condamné six militants de Lutte pour le changement (Lucha) à six mois de prison ferme pour incitation à la révolte.
Le 24 février, ils avaient écopé de deux ans, provoquant de vives critiques de l’ONU, plusieurs pays et diverses ONG. « On s’attendait tous à la confirmation de la peine de deux ans, voire à son aggravation », confie un militant de Lucha.
Vendredi soir, la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC, chaîne publique) a (...)

Vendredi 4 mars, la cour d’appel de Goma, dans l’est de la RD Congo, a condamné six militants de Lutte pour le changement (Lucha) à six mois de prison ferme pour incitation à la révolte.

Le 24 février, ils avaient écopé de deux ans, provoquant de vives critiques de l’ONU, plusieurs pays et diverses ONG. « On s’attendait tous à la confirmation de la peine de deux ans, voire à son aggravation », confie un militant de Lucha.

Vendredi soir, la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC, chaîne publique) a qualifié la réduction de peine de « cinglante démonstration de l’indépendance de la justice congolaise ». Mais un diplomate de haut rang confie à Jeune Afrique qu’il estime que l’allègement de la peine est la conséquence de pressions « fortes », « discrètes » et « bien coordonnées de toutes les chancelleries : États-Unis, Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Canada, Union européenne, ainsi que l’ONU ».

Chantage aux visas

Il précise qu’il y a eu des « échanges en tête à tête avec plusieurs ministres » et que les diplomates ont fait comprendre que la délivrance de visas posera problème pour les responsables présumés de la répression pré-électorale. Ils espèrent ainsi protéger les opposants ou membres de la société civile qui demandent le respect de la Constitution qui empêche Joseph Kabila de briguer un troisième quinquennat, ou qui plaident pour la tenue de la présidentielle à temps, en novembre 2016, alors que les retards s’accumulent.

Avec africatime.com


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité