Un millier de personnes environ ont manifesté mardi à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo pour dénoncer l’"acharnement" dont fait preuve selon eux le pouvoir vis-à-vis d’un des opposants les plus virulents au président Joseph Kabila, a constaté un journaliste de l’AFP.
"Non à une parodie de justice contre Vital Kamerhe, vive les martyrs de la loi électorale, non à l’acharnement contre Vital Kamerhe", pouvait-on lire sur les calicots des manifestants.
Président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), troisième parti de l’opposition par le nombre de ses élus à l’Assemblée nationale, M. Kamerhe a été l’un des principaux organisateurs de la contestation contre le projet de révision de la loi électorale à l’origine de violences meurtrières dans le pays du 19 au 22 janvier.
Le 28 janvier, la Cour suprême de justice congolaise a décidé de le juger pour une affaire de diffamation vieille de plus de trois ans. L’UNC affirme que le litige a été réglé à l’amiable il y a longtemps, et dénonce "un acharnement aux allures politiciennes" destiné à empêcher M. Kamerhe de se présenter à la prochaine présidentielle en obtenant sa condamnation.
A l’occasion de son examen au Parlement, le projet de révision de la loi électorale présenté par le gouvernement a entraîné des troubles à Kinshasa et dans plusieurs villes de provinces au cours desquels 13 à 42 personnes, selon les sources, ont été tuées.
Pour les détracteurs de ce texte, le projet n’avait d’autre but que de permettre à M. Kabila, de se maintenir à la tête de l’État au-delà de ce que permet la Constitution en rendant possible un report de la présidentielle de 2016.
Bien qu’amputée de sa disposition la plus contestée, la nouvelle loi adoptée le 25 janvier ne semble en mesure d’apaiser aucune des craintes exprimées par les opposants au projet.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat fin 2016.
Autorisée par la mairie et encadrée par la police, la manifestation de l’UNC à Bukavu, fief de M. Kamerhe, s’est déroulée sans encombre, selon le journaliste de l’AFP.
Ancien président de l’Assemblée nationale, M. Kamerhe a été le directeur de campagne de M. Kabila pour la présidentielle de 2006. Entré en dissidence en 2010, il est arrivé troisième (avec moins de 8% des voix) à la présidentielle de 2011, marquée par des irrégularités massives.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!