RDC : « plus de 250 » tués lors des attaques de décembre, selon des ONG

Redigé par rfi
Le 23 mai 2014 à 01:53

Il ne s’agissait pas de terroristes, mais de simples civils. Ceux qui ont pris d’assaut la radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le quartier général de l’armée et l’aéroport de Kinshasa sont ainsi présentés par des ONG des droits de l’homme, après une enquête qui aura duré environ six mois.
Le rapport des ONG de défense des droits de l’homme contredit l’ensemble des déclarations des officiels. EN RDC, c’est un véritable pavé dans la marre. Ligue des électeurs en tête, les ONG évoquent des adeptes du « (...)


Il ne s’agissait pas de terroristes, mais de simples civils. Ceux qui ont pris d’assaut la radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le quartier général de l’armée et l’aéroport de Kinshasa sont ainsi présentés par des ONG des droits de l’homme, après une enquête qui aura duré environ six mois.

Le rapport des ONG de défense des droits de l’homme contredit l’ensemble des déclarations des officiels. EN RDC, c’est un véritable pavé dans la marre. Ligue des électeurs en tête, les ONG évoquent des adeptes du « prophète Mukungubila », désabusés d’abord par les mauvais traitements infligés, la veille à Lubumbashi, à des jeunes de leur église, qui distribuaient une lettre ouverte à l’intention du peuple congolais. Désabusés, également, par la mort d’une femme, tuée par des militaires.

« Les adeptes du prophète Paul-Joseph Mukungubila, qui se sont sentis désabusés à travers les arrestations qui ont suivi la distribution de la lettre ouverte, mais surtout le décès de Madame Kioumbou Banza, se sont organisés pour exprimer le ras-le-bol. Et c’est comme ça que quelques-uns d’entre eux se sont retrouvés d’une part sur le site de la RTNC, vers l’état-major général, mais aussi à l’aéroport, surtout à l’aéroport, pour libérer l’un des leurs, le responsable de l’église de Kolossi, Monsieur Pierre Casadi », affirme ainsi Me Sylvain Lumu, de la Ligue des électeurs, une organisation membre de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

Les ONG auteures du rapport ont également remis en cause le bilan d’une centaine de morts, livré en son temps par le porte-parole du gouvernement. « On a dénombré plus de 250 personnes décédées », affirment-elles. Le rapport demande enfin la libération de toutes les personnes détenues.


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