Un livre recueille les témoignages de ces héros « exceptionnellement normaux » qui ont protégé des vies au péril de la leur.
C’est un livre où se côtoient des notions difficilement réconciliables. Les histoires de mort, de peur, de violences inouïes ou d’actes d’un altruisme presque inimaginable y coexistent, comme les membres d’une même famille monstrueuse, à travers les récits d’êtres « exceptionnellement normaux », comme l’auteur, Jacques Roisin, les qualifie avec tendresse. Qui sont-ils ? Des hommes et des femmes du groupe hutu qui, au milieu du génocide contre les Batutsi du Rwanda, en 1994, ont sauvé des hommes, des femmes et des enfants appartenant au groupe des Batutsi, ceux dont l’élimination était programmée, mais aussi tous ceux qu’écrasaient les rouages de la logique du massacre : les familles mixtes hutu-tutsi, ou encore des Bahutu opposés au génocide.
Dans la nuit la plus noire se cache l’humanité est une fenêtre sur leur histoire mal connue. Jacques Roisin le rappelle : « Dans tout le pays sous contrôle gouvernemental, les discours génocidaires du gouvernement intérimaire [extrémiste hutu] étaient accompagnés d’une politique de la terreur, y compris à l’égard de la population hutu, de par l’élimination de Hutu locaux qu’ils soient ou pas responsables politiques ou militaires, refusant le génocide ou pris à cacher des Batutsi. » Et d’observer : « Cet aspect a été fortement négligé dans la littérature traitant du génocide. »
Avec Lemonde
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