Le Président Paul Kagame, chef du Gouvernement rwandais, a pris le temps de penser aux performances de ses ministres. Il a émis des signaux d’alarme au cours de sa rencontre avec les jeunes étudiants rassemblés le mois dernier au Petit Stade Amahoro de Kigali. Il a recommandé à ces jeunes gens de se comporter autrement que ses actuels ministres auquel cas ils étaient promis à des responsabilités publiques.

Parloteurs en quête de faveurs, ouste !

Certains ont cru que le poste ministériel est un métier facile ? C’est le cas du Ministre de la sécurité nationale, Moussa Fadhil Harerimana qui a été remercié. Ce ne sont pas certains musulmans qui manquent pour pousser un ouf de soulagement tellement cette personnalité développait une langue mielleuse avec des déclarations intempestives nuisant à la plupart d’entre eux.

Une moisson peu abondante pour d’autres

Le secrétaire d’Etat à l’agriculture sortant Tony Nsanganira a-t-il été peu productif dans la mise sur pied des stratégies de réorientation des fermiers agricoles vers l’économie de marché ? A-t-il été incapable de suggérer, recommander et concevoir la politique du crédit agricole massif afin de changer un mode paysan d’économie de subsistance ?

Lui tout comme Evode Imena (Mines) ont été forcés à la sortie. Qu’est-ce que Kagame a reproché à Evode Imena ? Le secteur minier si stratégique pour l’économie nationale qu’il animait manquait de dynamisme. Plus d’un minier s’est plaint de difficultés éprouvées dans l’accès au crédit nécessaire pour rendre vibrant son business. Les prospecteurs miniers se sont plusieurs fois montrés mécontents des lourdeurs de la loi d’expropriation des espaces suspectés d’un sous-sol riche, exploitable.

Ce jeune ministre aura montré peu de sagacité à faire le plaidoyer des intervenants dans ce secteur qui est essentiel pour l’économie rwandaise.

De nouvelles figures, des permutations et des fusions

Les fermiers agricoles demandent plus d’encadrement d’agronomes qualifiés pour les aider à initier des activités de petit élevage nécessaires pour fumer leurs champs. Ils demanderont nécessairement au nouveau secrétaire d’Etat à l’Agriculture Fulgence Nsengiyumva de négocier avec les banques commerciales locales des crédits agricoles de masse avec des taux d’intérêt faibles.

Ils insisteront sur le fait qu’il recrute de nombreux ingénieurs agronomes, il n’en manque pas sur le marché du travail, assez capables d’initier de nouvelles cultures de rente. Ils l’obligeront à embaucher au moins un médecin vétérinaire par Cellule afin d’imprimer un nouveau mouvement coercitif obligeant les fermiers qui prestent rien que 4 heures dans leurs champs à s’adonner à des élevages de volailles, lapins et autres dans les soirées au lieu de passer le clair de leur temps à boire du Kasiks (Vin Urwagwa).

Le président Paul Kagame aura avec le secteur de l’éducation, penser au renforcement de la qualité de l’enseignement. Ausi a-t-il nommé Isaac Munyakazi au poste de Secrétaire d’Etat à l’Enseignement de base et Olivier Rwamukwaya qui migre à l’Enseignement technique et des métiers. Seront-ils à la hauteur de la tâche ? Ce dernier a une grande tâche d’initier un enseignement technique répondant à la créativité dans les secteurs économiques locaux.

Une autre personnalité fait son entrée au Conseil des ministres avec un nouveau Secrétariat d’Etat. Il s’agit d’Evode Uwizeyimana qui, alors en exil au Canada, fut le grand pourfendeur du gouvernement rwandais avec de faire un virage idéologique à 180 degrés et rentrer au pays pour diriger la Commission Nationale de Révision des Lois. Il est nommé Secrétaire d’Etat près le Ministère de la Justice en charge de la Constitution et des autres lois.

Ce nouveau poste est-il moins important ? Non ! Au contraire.
A la porte :

Caritas Mukandasira, Gouverneure Province Ouest

Bosenibamwe Gouverneur Nord, Mussa Fadhil (Sécurité intérieure)

Imena Evode (Mines et Carrières)

Tony Nsanganira (Agriculture).