RUD-Urunana fête le 1er Juillet sur fond de réclame du pluralisme politique

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 4 juillet 2016 à 10:27

En ce 1er juillet 2016, une frange de Rwandais de la diaspora politique tient à ne pas souffler sur la flamme de la nostalgie du mode politique divisionniste qui a régné en maître de 1959 à 1994.
Elle tente à tous les coups de brandir ses cartes le plus vite possible pour prendre de cours le régime actuel rwandais piloté par le FPR qui, pour vaincre cette idéologie à plate couture et faire régner un capitalisme nationaliste, a besoin d’assez de temps pour changer de fond en comble l’univers (...)

En ce 1er juillet 2016, une frange de Rwandais de la diaspora politique tient à ne pas souffler sur la flamme de la nostalgie du mode politique divisionniste qui a régné en maître de 1959 à 1994.

Elle tente à tous les coups de brandir ses cartes le plus vite possible pour prendre de cours le régime actuel rwandais piloté par le FPR qui, pour vaincre cette idéologie à plate couture et faire régner un capitalisme nationaliste, a besoin d’assez de temps pour changer de fond en comble l’univers culturel du Rwandais de type nouveau.

Hier c’était le parti d’inspiration catholique romaine, ISHEMA RY’URWANDA (Parti de la Fierté du Rwanda) qui brandit une carte d’une bonne redistribution de richesses sociales créées. Aujourd’hui c’est le RUD-URUNANA (Rassemblement pour l’Unité et la Démocratie-Cohésion) qui, lui, réclame la tolérance et le pluralisme politique tout en luttant « contre la faim qui ravage l’Est du pays ».

Entretemps, chez RNC (Rwanda National Congress) de l’ancien Général Kayumba Nyamwasa, l’heure est à la remise en examen. Le général se demande dans quel pétrin il s’est fourbé au moment où son lieutenant, le Major Théogène Rudasingwa multiplie des déclarations qui se contredisent montrant qu’il lui est difficile d’adopter une idéologie respectable et buvable par les citoyens rwandais.

RUD-URUNANA tient à donner un message à la Nation rwandaise à l’occasion du 54ème anniversaire de l’indépendance du Rwanda obtenue au 1er juillet 1962 « de haute lutte par les héros de l’indépendance ».

Le docteur Higiro Jean Marie Vianney, Président de ce RUD, omet délibérément les noms de ces héros. Il y a de quoi !

Pour ce chantre de l’Unité des Rwandais, qui a composé avec RPR – Inkeragutabara (Rassemblement Populaire Rwandais, composé de transfuges du FPR, il doit marcher sur les œufs pour énoncer le fait que l’indépendance obtenue et les héros qu’il n’entend pas citer, Grégoire Kayibanda, Mbonyumutwa et suivants se sont vu offrir les rennes du pouvoir républicain par la Belgique de Guy Logiest et Jean Paul Harroy et de Rome papale par le biais du suisse Monseigneur André Perraudin en lieu et place d’une Monarchie du Roi Rudahigwa mettant en question le mode de gestion parallèle avec des conflits incessants dans la mise en exécution des édits royaux.

On a vu ce Roi révolutionnaire Rudahigwa qui, débuts 50, était pressé de faire des réformes profondes dans l’économie (UBUHAKE) et dans l’administration publique en nommant aux rôles de Chefferies de jeunes diplômés hutus afin de casser le mythe colonial comme quoi seuls les Tutsi savaient gouverner.
Enfin bref, M. Higiro et son RUD doivent ne pas effaroucher ses compagnons de lutte du RPR. Ils doit également faire tout son possible pour ne pas rompre les amarres de la République parmehutitse et de ses attributs et symboles dont le premier juillet 1962 date où la Belge coloniale a décidé de donner en partie l’indépendance à la classe de jeunes gens tout frais sortis des écoles secondaires du pays. Le Rwanda n’avait alors aucun lauréat d’université. On était alors loin de s’imaginer que ce cycle d’études supérieures existe. Ce reproche, les Rwandais le font silencieusement au pouvoir colonial belge d’alors. Bref, ce pouvoir a refusé aux Rwandais le droit de libre arbitre qui ne s’acquiert que dans la sagesse des lettres et des sciences. Le Rwandais était ligoté spirituellement par des relents raciaux que distillaient doucement et sûrement le clergé catholique romain qui jouait le rôle de garant idéologique de l’administration tutoriale belge dans sa tête de demi ignorant croyant tout savoir.

Voilà la date du 1er juillet 1962 que le Dr JMV Higiro nous invite à ne pas oublier. Une date qui a mal façonné les nouveaux dirigeants d’alors Kayibanda, Mbonyumutwa, Makuza, Rwasibo, … qui n’avaient pas d’armes de gouvernement et qui ont conduit le pays dans la ruine des pogroms ethniques et dans un manque patant de production de richesses sociales.

Ne les condamnez pas mais non plus ne les louez pas non plus pour ce qu’ils ont été incapables de faire. N’imaginez rien. Circulez ! Ils n’avaient pas d’armes intellectuelles pour mieux faire. Ils étaient sous l’emprise de leurs mentors belgoromains qui n’étaient grisés que par la quête de la chrétienté de leurs paroissiens et pensaient devoir prolonger ces moments de crédulité des Rwandais jusque plus tard que l’an 2000.

En l’an 2016, les masques commencent à tomber. Tout montre que même ces partis de la diaspora qui pensent qu’ils ne peuvent pas exister sans critique peuvent revenir à la vraie lutte politique d’un Rwanda actuel où se dessinent de mieux en mieux les classes sociales. Ce n’est pas encore parfait, il est vrai mais le mouvement est en marche.

Pour le RUD, la question du jour c’est la faim qui sévit dans une région de l’Est du Rwanda « autrefois grenier du pays ». La critique qu’il assène au régime actuel du FPR ? « Une accumulation de richesses dans les mains de quelques-uns, lesquelles richesses viennent du pillage des ressources naturelles congolaises et le fait de ne pas dire la vérité ».

La sortie de ce pseudo politicien, du n’importe-quoi cache une sécheresse d’idées. De un, il n’entend pas accepter que le sous-sol rwandais puisse regorger de ressources naturelles nécessaires au développement de son pays. Encore enfant, il étudiait à l’école que le lac Kivu regorge de Gaz Méthane qui, en survolume, peut être néfaste pour les vies des riverains.

On lui a enseigné que la surquantité de tourbe des marais du pays peuvent entrer dans la composition des fertilisants, engrais agricoles, pour ne plus entendre parler de faim dans le pays ? Lauréat de ses universités dans les années 70, lui comme ses camarades, n’ont jamais pensé que cette manne peut être utilisé comme combustible, éclairage. Maintenant c’est chose faite.

Pourquoi seuls les stratèges économistes du développement du régime FPR qu’ils vilipendent sont-ils capables de faire cette réalisation ? Pourquoi ont-ils la rage d’apporter l’éclairage électrique à tous les ménages de citoyens dans les brefs délais ? Sont-ils plus scientifiques que ceux de Habyarimana (1973-1994) et Kayibanda (1962-1973) ?

Non ! ou plutôt Oui ! Dans tous les cas, ils ont dépassé les barrières des idéologies ethnocentristes rétrogrades. Ils ont développé un sens, celui de réussir leur capitalisme par le biais de l’expression libre dans le domaine des affaires. Ce secteur-là ne ségrègue pas ! Ceux-ci, par contre, ont raison de fêter leur 4 juillet, fête de la libération pour dresser le bilan de ce que les rwandais auront réalisé et dresser les défis comme la sale famine en question qu’ils doivent à vaincre sans toutefois tendre la main à l’étranger. Ils ont les clés de leur existence.

Conclusion ? Les auteurs d’idéologies divisionnistes, si nantis d’excellents diplômes, savoir-faire et philosophies pratiques, tombent dans les influences négatives de lobbies occidentaux qui leur font un conditionnement intellectuel nocif. Ces derniers les façonnent à leur bon vouloir en prévision des intérêts qu’ils escomptent.

Les citoyens rwandais commencent à s’armer d’idéologies rationnelles positives politiques. Ils commencent à en avoir des instruments mentaux. Ce n’est pas pour rien que l’école de base obligatoire au Rwanda va jusqu’en fin Humanités générales et techniques.

Apparemment les ambitieux politiques rwandais empêtrés dans les pantalons des blancs et qui se perdent dans les idéologies génocidaires ne savent pas aller où le vent de la reconstruction de la nation souffle. Ils pensent qu’ils lui donneront une autre direction.


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