Kigali : les prix des places au cimetière de Rusororo devraient être revus à la baisse

Redigé par Orinfor
Le 28 juillet 2013 à 04:28

Le projet de loi en rapport avec les prix des tombes sur le site de Rusororo, dans le District de Gasabo, Ville de Kigali, jugés trop élevés par la population. Les députés ont demandé que ces prix soient revus à la baisse.
La commission a fait savoir que les prix vont de 750.000 francs rwandais à 15.000 Frw pour les démunis. Les députés ont réagi face à ces prix estimés très élevés par la population rwandaise à majorité pauvre. En effet, ont-ils fait savoir, il n’y a pas que la tombe comme charge, il y a (...)

Le projet de loi en rapport avec les prix des tombes sur le site de Rusororo, dans le District de Gasabo, Ville de Kigali, jugés trop élevés par la population. Les députés ont demandé que ces prix soient revus à la baisse.

La commission a fait savoir que les prix vont de 750.000 francs rwandais à 15.000 Frw pour les démunis. Les députés ont réagi face à ces prix estimés très élevés par la population rwandaise à majorité pauvre. En effet, ont-ils fait savoir, il n’y a pas que la tombe comme charge, il y a aussi le cercueil, le transport, les photos, la réception, le bois pour veillées, …

"Imaginez-vous quelqu’un qui manque de l’argent pour payer la mutuelle de santé, où trouvera-t-il 750.000 pour la tombe ?", s’est exclamé un député, ajoutant qu’il y en a même ceux qui passent des journées et nuits blanches. Un autre député qui a manifesté son inquiétude quant à ceux qui restent, qui doivent survivre, puisqu’en effet, la vie continue.

Face à toutes ces inquiétudes, la commission a expliqué que les prix ont été fixés pour toutes les catégories des personnes et chacun a le droit de choisir où il se sent à l’aise, et en rapport avec ses moyens. Comment expliquer qu’un pauvre se paye le culot d’un cimetière de 750.000 Frw ?

Tout compte fait, les députés n’ont pas été convaincus par ces explications, demandant à la commission de revoir ces prix à la baisse.

Brûler les morts plutôt que les enterrer pour gagner des terres

Pour réduire les coûts des funérailles et gagner des terres arables, le gouvernement rwandais préconise la crémation des morts, jusque-là étrangère à la culture locale. Une loi est en préparation. Mais beaucoup de gens ne sont pas prêts à assister à l’incinération des corps de leurs proches.

La résistance à la crémation, qui fut institutionnalisée en Asie par le bouddhisme et l’hindouisme et largement pratiquée aujourd’hui en Europe, est due au fait qu’elle est absente de la culture rwandaise et que la population n’a pas été concertée sur une technique aussi nouvelle.

Les législateurs souhaitent aussi que les tombes soient construites avec des matériaux légers. Pour les parlementaires, ceux utilisés - ciment, pierres et fers à béton - non seulement font grimper les coûts mais ils sont polluants et mettent beaucoup de temps à se décomposer.

En milieu rural, l’ancienne loi en cours de révision n’était pas stricte sur certaines conditions à remplir pour inhumer un mort. Ainsi, jusqu’ il y a peu, il était possible d’enterrer un proche à domicile ou sur un terrain privé. Avec ce projet de loi en discussion, "Il est interdit d’inhumer dans un endroit autre que le cimetière", excepté dans les maisons de culte. Également, "sur demande motivée d’une personne physique ou morale légalement constituée, le maire de district peut, pour des raisons valables, octroyer une autorisation spéciale d’inhumer dans un autre endroit non prévu par la loi".


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