Rwanda : à l’ouverture de son procès, Kizito Mihigo plaide coupable

Redigé par IGIHE
Le 7 novembre 2014 à 10:04

Après deux reports, le procès du célèbre chanteur rescapé du génocide Kizito Mihigo et de ses trois co-accusés s’est ouvert aujourd’hui à Kigali. Kizito Mihigo a plaidé coupable de toutes les charges retenues contre lui et a demandé la clémence du jury. Le chanteur et trois co-accusés sont notamment poursuivis pour « complicité de terrorisme » et « infraction contre le pouvoir établi ».
C’est avec un livre de prières à la main que Kizito Mihigo s’est rendu au tribunal, jeudi 6 novembre. À la barre, le (...)

Après deux reports, le procès du célèbre chanteur rescapé du génocide Kizito Mihigo et de ses trois co-accusés s’est ouvert aujourd’hui à Kigali. Kizito Mihigo a plaidé coupable de toutes les charges retenues contre lui et a demandé la clémence du jury. Le chanteur et trois co-accusés sont notamment poursuivis pour « complicité de terrorisme » et « infraction contre le pouvoir établi ».

C’est avec un livre de prières à la main que Kizito Mihigo s’est rendu au tribunal, jeudi 6 novembre. À la barre, le chanteur a plaidé coupable de toutes les charges et a demandé pardon. « Contrairement à ce que disent les gens, personne ne m’a poussé à me confesser », a-t-il tenu à préciser.

Le parquet reproche au chanteur des discussions via Internet avec un présumé membre du RNC, un parti d’opposition en exil que Kigali qualifie de terroriste. Le procureur a notamment accusé M. Mihigo d’avoir, au cours de ces conversations, évoqué un « renversement » du gouvernement, et d’avoir établi une liste de personnes à tuer, dont le président rwandais Paul Kagame ainsi que d’autres officiels.

En conflit avec des officiels

Le chanteur avait été arrêté le 14 avril 2014, une semaine après que ses proches aient signalé sa disparition. Le chanteur, qui risque la prison à vie, reconnaît avoir eu des conversations avec un dénommé Sankara, mais il a toujours répété, comme jeudi à la barre, qu’il ne s’agissait que de paroles qui auraient été motivées par la « curiosité » : « Je n’ai jamais voulu tuer le président. A cette époque j’étais en conflit avec des officiels, mais je n’ai jamais eu de problèmes avec le président », a-t-il déclaré, plaidant pourtant coupable de ce chef d’accusation.

John Bigarama, l’avocat de Kizito Mihigo, a estimé que rien n’était constitutif d’un crime : « Kizito plaide coupable comme s’il était à l’Eglise », a-t-il déclaré à RFI à l’issue de l’audience. Les trois co-accusés de Kizito Mihigo, eux, ont tous plaidé « non coupables » de toutes les charges. Le procès a été ajourné au 14 novembre prochain.

Avec RFI


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