Un atelier se tient à Kigali sur la sensibilisation des régions de l’Afrique de l’Est et du Nord au cadre des politiques migratoires pour l’Afrique et au Plan d’action (2018-2030) entre les Etats membres de l’UA, les communautés économiques régionales (CER) et d’autres parties prenantes.
Cet atelier qui se tient durant trois jours, du 15 au 17 Août, regroupe les délégués des pays issus des autres régions et qui n’ont pas participé aux ateliers antérieurs de Windhoek en Namibie en Mars dernier, d’Accra en Juillet dernier.
« Si la migration est bien gérée, l’on peut récolter des avantages liés au développement. Raison pour laquelle l’Afrique doit avoir une gestion cohérente et contrôlée de la migration. Depuis la signature de la ZLEC/CFTA en Mars dernier à Kigali, il est opportun que les pays harmonisent leurs politiques de la migration avec des principes prônés dans l’Accord sur la ZLEC/CFTA », a indiqué le Directeur Général de l’Immigration du Rwanda et président de la réunion, Anaclet Karibata.
Pour Peter Mudungwe, Conseiller en Migration au Département des Affaires Africaines de la Commission de l’UA(CUA), la migration est une réalité mondiale, multidimensionnelle.
Selon une recherche sur le sujet, la migration est vécue comme attendue. Des jeunes et des femmes s’attendent au départ comme une stratégie de survie.
Plus de 30 millions d’Africains, soit 30 % de la population du continent, vivent à l’extérieur du pays d’origine. Et ce chiffre continuera à augmenter, ce qui atteste que la migration sera toujours en hausse, selon toujours cette étude.
Plus de 80 % de ces migrants viennent de l’intérieur de l’Afrique. L’Afrique de l’Ouest connaît beaucoup connaît beaucoup de migrants à l’intérieur de cette région. L’Afrique australe aussi.
Pour ce qui est des réfugiés et déplacés internes, le contient en abrite un nombre important suite aux conflits, aux désastres environnementaux et aux conditions socio-économiques défavorables.
On estime qu’il y a 20 millions de réfugiés dans le monde, dont 2 millions d’Africains. Parmi ces derniers, un million est fait de Somaliens.
Le mouvement migratoire en Afrique est intérieur au sein d’une région aussi. En Afrique de l’Ouest, 90 % des migrants se déplacent à l’intérieur de cette région. 39 % de migrants se meuvent à l’intérieur de la région de l’Afrique de l’Ouest et Australe. En Afrique de l’Est et Corne de l’Afrique, le flux de réfugiés est important vers l’Europe ou la Péninsule arabe, ainsi que vers l’Asie, les pays du Golfe, toujours en quitte du travail.
La migration pour la recherche du travail est historique. Surtout en Afrique Australe où des gens ont toujours quitté le Lesotho, le Mozambique vers les mines sud-africaines. Mais aussi d’autres migrants ont quitté d’autres pays vers le Botswana, et Namibie. Il y a aussi des migrations pastorales en Afrique de l’Est et de l’Ouest.
En Afrique Australe, l’âge des migrants est de moins de 30 ans. 40 à 50 % sont des femmes. C’est pour cela qu’on pale de la féminisation de la migration à la recherche de l’éducation, de l’emploi, du commerce, pour le mariage, ou la réunification familiale.
Le trafic des êtres humains a accru la migration. C’est le résultat du désespoir quand on est en face de peu d’opportunités. Dans le Golfe arabique, des groupes organisés font le commerce de jeunes femmes, avec beaucoup d’abus des droits de la personne. La migration est facilitée par des bandits criminels que l’on paye si l’on veut traverser une frontière d’un pays à l’autre.
Toujours selon Peter Mudungwe, la migration a un impact positif et négatif. Positif quand il y a transfert de fonds à ceux qui sont restés. En 2004, les flux de fonds en provenance de la diaspora sont passés de $ 17 mds à $ 61 mds, soit 19 % du PIB africain. Dans certains cas, ces transferts de fonds ont été stables. Le constat est que la diaspora participe au développement mis en place par les pays et l’ONU. Certains pays ont recouru à la diaspora pour régler le manque de compétences.
L’autre problème est la fuite des cerveaux. : 60 mille migrants par an quittent le continent. Le secteur de la santé a été impacté comme les statistiques de fuites des cerveaux le montrent.
Au Lesotho, 80 % de qualifiés en médicine émigrent en Afrique du Sud et aux USA, notamment des infirmiers. Mais l’on est obligé de ne pas pratiquer le métier pour lequel on a passé des années sur le banc de l’école. A New York, un médecin formé devient chauffeur de taxi et gagne plus d’argent.
Dix pays représentant 3 % de l’économie mondiale accumulent 60 % des réfugiés du monde. Le coût d’accueil est aussi important quand on accueille un volume important de réfugiés. L’Ethiopie, la RDC et le Kenya en sont des exemples quand ils fournissent des moyens de substances aux réfugiés. Le coût de la gestion des frontières est aussi élevé pour des pays qui ont des milliers de frontières poreuses.
L’Afrique a mis en place des conventions et des textes réglementaires pour faire face aux problèmes des migrants. On peut citer le cadre politique migratoire 2006 révisé, le plan d’action d’Ouagadougou, la Convention de Kampala, et d’autres Déclarations.
Il y a un intérêt croissant des gouvernements, universités, sociétés civiles et donateurs sur le lien entre migration et développement. L’on cherche à maximiser l’impact positif de la migration et à bien la gérer pour en tirer partie.
« C’est pour cela qu’il y a une forte sensibilisation sur le sujet avec une grande prise de conscience », a conclu Peter Mudungwe.
Face à l’incapacité des Etats à gérer la migration, la Commission de l’Union Africaine (UA) a disponibilité $ 200 mille pour les appuyer, en les exhortant à chercher d’autres ressources, et initier plus d’activités dans le secteur. L’on fera aussi un suivi-évaluation régulier sur la question de migration.
Avec rnanews.com
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