Smaïl Chergui, commissaire de l’UA : « Nous ne laisserons pas le Burundi basculer dans la violence »

Redigé par IGIHE
Le 12 février 2016 à 02:03

Alors que le gouvernement burundais s’oppose toujours à une intervention africaine sur son sol, les chefs d’État réunis lors du 26e sommet de l’Union africaine (UA) ont renoncé à la lui imposer. Mais le commissaire à la paix et à la sécurité, l’Algérien Smaïl Chergui, ne renonce pas à convaincre Bujumbura. Et milite pour que les troupes africaines soient davantage mobilisées dans les crises qui agitent le continent. Entretien.
Jeune Afrique : La Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (...)

Alors que le gouvernement burundais s’oppose toujours à une intervention africaine sur son sol, les chefs d’État réunis lors du 26e sommet de l’Union africaine (UA) ont renoncé à la lui imposer. Mais le commissaire à la paix et à la sécurité, l’Algérien Smaïl Chergui, ne renonce pas à convaincre Bujumbura. Et milite pour que les troupes africaines soient davantage mobilisées dans les crises qui agitent le continent. Entretien.

Jeune Afrique : La Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu) n’a finalement pas vu le jour. Pourquoi ?

Smaïl Chergui : Contrairement à ce qui a été dit, cette force n’est pas abandonnée. Mais dès l’origine elle devait être mise sur pied avec l’accord du gouvernement burundais. Nous souhaitons toujours qu’il y adhère. Cette mission l’aidera à régler les problèmes pour lesquels il nous a sollicité : la circulation d’armes et de milices ainsi que son différend avec un pays voisin. Elle se déploiera aux frontières pour éviter les infiltrations et les attaques.

En cas de très graves violations des droits de l’homme ou d’un possible génocide, l’article 4 de notre acte constitutif nous permet d’intervenir sans l’agrément du pays concerné.

Le président de l’UA, Idriss Déby Itno, affirme qu’il y aura une intervention si la situation dégénère. Mais cela sera-t-il possible si Bujumbura y reste opposé ?

En cas de très graves violations des droits de l’homme ou d’un possible génocide, l’article 4 de notre acte constitutif nous permet d’intervenir sans l’agrément du pays concerné. Cela supposerait que cette force ait un mandat plus solide. J’espère que l’on n’en arrivera pas là.

Avec africatime.com


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