Success story : Nsengiyumva monte une unité de production de peinture à base de chaux et de fleurs

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 21 mai 2018 à 01:27

Félicien Nsengiyumva, 26 ans, est un étudiant en électronique à IPRC-Huye (Integrated Polytechnic Regional Centre). Beaucoup d’idées fourmillent dans sa tête. Il monte une unité de production de la peinture à base de la chaux et des plantes.

Ce jeune homme, comme des milliers d’autres jeunes qui sont encore sur les bancs de l’école, veut transformer la société rwandaise. Il a conçu une formule de production de peintures de diverses couleurs à partir de la chaux et des herbes et fleurs qu’il malaxe.

Je viens de participer à plusieurs colloques dans lesquels j’explique mon produit.
La production ?

"Je l’ai déjà commencée dans mon district natal de Nyamagabe. je viens de produire plus de deux mille litres à Nyamagabe (Province du Sud) et Gatsibo à l’Est du pays. Mon projet va connaître une grande ampleur à la fin de mes études universitaires d’électronique. Je fabriquerai un robot qui exécutera le malaxage de ces matières première et un autre qui fetra lui-même de la peinture", a dit Nsengiyumva qui associe 20 jeunes à Nyamagabe à qui il apprend à peindre.

Le jeune chercheur se plaint de la lenteur des institutions financières sollicitées pour qu’il agrandisse son projet.

"Beaucoup de jeunes ont des idées innovatrices mais les banques et autres institutions financières du pays semblent ne pas suivre le mouvement. Elles ne financent pas les idées, tout autant qu’elles veulent des garanties, des hypothèques sérieuses pour pouvoir accorder des emprunts pouvant permettre une grande production de peinture", a confié Nsengiyumva qui dit s’engager avec la NIRDA (National Industrial Research and Development Agency) pour analyser scientifiquement la formule chimique de son produit et pouvoir en faire une marque déposée.

Nsengiyumva confie avoir approcher le BDF (Business Development Fund) pour financer ses activités de production. Des incompréhensions ont surgi au point qu’il attend avec impatience de présenter son projet à Youth Connect, une institution panafricaine qui prime annuellement des projets et initiatives jugés très sociaux des jeunes africains.

"J’ai ciblé la Colline de Nyakayaga riche en chaux en District Nyamagabe. A la fin de mes études universitaires, je vais entrer en partenariat avec les autorités de district pour y implanter mon unité de production industrielle de peinture. Pour commencer il me faut une machine de malaxage des matières premières strictement locales. Elle me coûtera 4 millions de francs et cinq autres millions de fonds de roulement. Je suis obsédé par l’idée de donner de l’emploi à une grande jeunesse désoeuvrée de mon coin", a dit Nsengiyumva qui s’occupe d’autres projets d’invention dans ses temps libres comme l’alcotest, une machine électronique qui immobilisera un véhicule piloté par un conducteur en état d’ébriété.
Le jeune Nsengiyumva autant que d’autres jeunes rwandais créatifs brosse une autre image de Rwandais soucieux de créer des produits strictement rwandais. Ils demandent aux pouvoirs publics de manifester une compréhension à cette nouvelle tendance et semblent en quelque sorte remettre en question le style d’enseignement théorique qu’ils reçoivent.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité