Même après le remboursement de sa dette, la Banque Commerciale du Burundi(BANCOBU) a voulu lui prendre la maison qu’il avait donnée en hypothèque et au delà de tout ça, la même banque l’a fait emprisonner. Il s’agit du commerçant de la province de Muramvya connu sous le nom de Philippe Makungu.

Dans une conférence de presse organisée ce mercredi 12 février, le vice-président du Syndicat Général des Commerçants(SYGECO) la procédure adoptée par les banques commerciales locales concernant la vente des hypothèques de leurs clients.

Le vice-président du SYGECO, Martin Sindaruhuka

Le vice-président du SYGECO, Martin Sindaruhuka donne l’exemple du commerçant de la province de Muramvya du nom de Philippe Makungu qui s’est vu retirer sa propriété ainsi que son argent par la banque BANCOBU et cette dernière l’aura même fait emprisonner.

Ce commerçant avait emprunté à la banque une somme de quatre millions francs burundais. Après le remboursement d’une somme de 2.695.992 de francs bu, il a connu des désagréments.

Après s’être fait voler, Philippe Makungu a approché la banque pour solliciter une prolongation de la période de remboursement de sa dette.

Martin Sindaruhuka continue en indiquant que la banque a vite mis aux enchères la maison de ce commerçant qu’elle a elle même rachetée avec une modique somme de trois millions de francs burundais. Pourtant l’expertise estimait cette maison pour une valeur de 48 millions de francs bu.

Philippe Makungu a, par la suite, demandé à la banque de lui remettre sa maison avec promesse de rembourser une somme 5.909.570 de francs bu avant 15 jours apres avoir tout mis en ordre avant ce délai. La banque ne lui a pas remis ni sa maison ni son argent.

Perdant sa maison et son argent, le commerçant Philippe Makungu a été emprisonné sous plainte de la BANCOBU, accusé d’être retourné s’installer dans sa propriété . Aidé par le SYGECO, Philippe Makungu a pu sortir provisoirement de la prison.

Le SYGECO demande aux banques de mettre un terme à ce genre de conduite de vendre les hypothèques de leurs clients et que même c’est contre la loi que la banque rachète elle-même ces hypothèques.