19 janvier 2013, Jean Bosco Nsengiyumva du Secteur Ruhuha a été pris en flagrant délit de vol de CashPower d’EWASA qu’il a arraché de l’habitation d’un officier de la Police Nationale Emmanuel Nzeyimana habitant dans le Mudugudu de Kagasera dela Cellule Kindama de Ruhuha.

Placé en garde à vue dans la salle de police de Ruhuha, de peur qu’il ne s’évade et comme il consomme de la drogue, on lui a attaché les bras croisés sur le dos et on a accompagné ceci de menottes.

Les menottes en question étaient si serrées sur ses poignets qu’elles ont bloqué la circulation sanguine. Une infirmière venue le soigner, Sr Libérata Muragijemariya, directrice du Centre de Santé de Ruhuha a déclaré à la presse qu’elle l’a trouvé tout ensanglanté mais les doigts étaient encore en vie.

« Le cas étant au-delà de nos compétences, je lui ai écrit un document de transfert pour l’hôpital de Nyamata au 22 janvier 2013 », rapporte la Sœur qui trouve que jusque là, il aurait pu avoir été sauvé.

Doigts sérieusement abimés

Nsengiyumva n’a pas eu la chance d’être immédiatement dépêche à l’hôpital de Nyamata. La Police de Ruhuha l’a retenu durant encore une semaine entretemps les terminaisons des bras se détérioraient inexorablement à cause des menottes qui bloquaient la circulation sanguine.

Il a pu arriver à l’hôpital de Nyamata le 28 janvier qui l’a immédiatement transféré à l’hôpital psychiatrique de Ndera à Kigali. Au vu de l’état critique des mains du patient, l’hôpital de Ndera l’a renvoyé à l’hôpital de Nyamata pour qu’il puisse le soigner des blessures corporelles et de le lui transférer pour les maladies psychiques.

L’hôpital ADEPR NYAMATA l’a envoyé au CHUK où la décision d’amputation des mains a été prise et exécutée.

Poursuite contre les agents de l’ordre défaitistes

A ce jour 3 officiers de Police impliqués y compris le Commandant de Ruhuha ont été arrêtés.

Nsengiyumva est un militaire démobilisé qui aurait appartenu dans le temps à la Garde présidentielle où il aurait suivi une formation de commando. Il se dit qu’il est parmi les gens qui troublent la sécurité de leur secteur Ruhuha, aidé en cela par la consommation des stupéfiants.

De leur côté, les frères de Nsengiyumva disent qu’une telle torture allant jusqu’à l’amputation des membres été préméditée.
Le cas est toujours sous investigation par divers services de sécurité.