Un entretien téléphonique Obama-Kabila : opérations conjointes FARDC-Monusco

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 2 avril 2015 à 02:10

Ce 31 mars, le Président américain Barack Obama a recommandé au Président congolais Joseph Kabila la collaboration des FARDC et les troupes de la Monusco dans les opérations conjointes contre les Fdlr rwandaises.
Il a fait cette sortie publique au cours d’un entretien téléphonique montrant l’impérieuse nécessité de lutter pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC.
Outre cette question des Fdlr, le Président Obama a dissuadé le président Kabila à propos de son entreprise non (...)

Ce 31 mars, le Président américain Barack Obama a recommandé au Président congolais Joseph Kabila la collaboration des FARDC et les troupes de la Monusco dans les opérations conjointes contre les Fdlr rwandaises.

Il a fait cette sortie publique au cours d’un entretien téléphonique montrant l’impérieuse nécessité de lutter pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC.

Outre cette question des Fdlr, le Président Obama a dissuadé le président Kabila à propos de son entreprise non avouée de briguer le troisième mandat avec l’an 2016.

Cela semble ne pas avoir plu au Ministre congolais de la Communication et des Média, Lambert Mende Omalanga. Selon lui les termes utilisés par Obama ne sont pas durs. Il tente de les diluer pour montrer qu’il n’est pas question d’injonction donnée à Kabila.

Pour la traque des Fdlr, le communiqué de la Maison Blanche dit que "Les deux chefs d’Etat ont rappelé leur engagement commun à lutter contre les groupes armés et en particulier les rebelles hutus rwandais avec la reprise de la coopération entre l’armée congolaise et la Monusco".

Lambert Mendé veut y insérer de l’affabilité. Traque des Fdlr et l’interdiction à briguer un troisième mandat de la part de Kabila ; le super ministre de la communication sait parfaitement amortir le choc du diktat américain. Il tourne l’entretien téléphonique en une conversation entre pairs et sans conséquence.

RFI rapporte les propos de ce dernier :

« (Barack Obama) a plaidé auprès du président Kabila pour que cette collaboration reprenne. Le président va examiner cela. Il n’a pris aucune décision. Puis Barack Obama a encouragé notre président à poursuivre l’œuvre de démocratisation pour laquelle il l’a félicité et de l’amener jusqu’au bout en donnant au peuple congolais la possibilité d’avoir des élections qui respectent la Constitution, les droits de l’homme et les droits des individus ».

Obama bête noire des Chefs d’Etat Africains paralysés sur leur fauteuil

Pourtant ce n’est pas pour rien que Barack Obama lie la traque des Fdlr rwandaises à la dissuasion de briquer un troisième mandat de la part de Kabila. Il comprend parfaitement que l’existence des troupes Fdlr aguéries dans les deux très peuplées provinces du Kivu et acquises à la personnalité de Kabila y sont subtilement maintenues aux bons soins de ce Chef d’Etat. Il leur destine une mission stratégique de veiller au renversement des tendances électorales en sa faveur une fois qu’il parviendra à persuader parlement et société civile y compris la puissante église catholique congolaise qui lui donneront feu vert pour l’ultime mandat illégal de 2016.

"Il ne faut pas oublier que 2016 est aussi l’année de la présidentielle américaine, et certains diplomates africains, sous couvert d’anonymat, expliquaient lors du sommet que ces dossiers ne seront bientôt plus du ressort de Barack Obama, mais de son successeur", rapporte RFI qui montre qu’aux présidents africains en exercice qui survivront aux pressions d’Obama jusqu’à son départ en 2016, ils pourront bénéficier de l’indulgence des Républicains qui sont peu regardants quant aux principes de la démocratie orthodoxe.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité