Un homme projetant une action au nom de l’EI abattu à Paris.

Redigé par YAHOO.FR
Le 8 janvier 2016 à 10:08

PARIS (Reuters) - Un homme porteur d’une ceinture d’explosifs factice et d’une arme blanche a été abattu jeudi à Paris par des policiers alors qu’il tentait de pénétrer dans un commissariat pour une action présumée terroriste, un an après la tuerie de Charlie Hebdo.
L’agresseur, qui a crié "Allahou Akbar", portait sur lui un téléphone portable et "un papier sur lequel figurent le drapeau de Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique-NDLR) et une revendication manuscrite non équivoque en langue arabe", a (...)

PARIS (Reuters) - Un homme porteur d’une ceinture d’explosifs factice et d’une arme blanche a été abattu jeudi à Paris par des policiers alors qu’il tentait de pénétrer dans un commissariat pour une action présumée terroriste, un an après la tuerie de Charlie Hebdo.

L’agresseur, qui a crié "Allahou Akbar", portait sur lui un téléphone portable et "un papier sur lequel figurent le drapeau de Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique-NDLR) et une revendication manuscrite non équivoque en langue arabe", a précisé le parquet de Paris dans un communiqué.

Une enquête a été ouverte pour "tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", indique-t-il.

Selon une source judiciaire, l’assaillant est un ressortissant marocain né en 1995 à Casablanca qui est connu sous le nom d’Ali Sallah. Il s’agit d’un SDF connu des services de police pour un vol en réunion commis en 2012 dans le Var.

Il s’est présenté à 11h30 devant le commissariat du XVIIIe arrondissement de Paris, dans le quartier populaire de la Goutte d’Or, un couteau de boucher à la main, avant d’être abattu par des policiers en faction.

Les tirs des frères Chérif et Saïd Kouachi contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, qui avaient fait 12 morts, avaient débuté à 11h20 il y a un an jour pour jour.

Selon Luc Poignant, membre du syndicat Unité SGP Police, l’homme a couru vers les policiers en sortant son arme et en criant "Allahou Akbar". "L’individu est tombé et alors on a vu des fils qui dépassaient", a-t-il rapporté sur iTELE.

Le commissariat a été évacué et le quartier a été bouclé afin qu’une équipe de déminage équipée d’un robot commandé à distance inspecte le dispositif, qui s’est finalement révélé factice.

"A priori c’est quelqu’un qui voulait faire croire à un attentat", a dit Luc Poignant.

Les forces de l’ordre ont quadrillé le quartier à la recherche d’un éventuel complice, mais le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henri Brandet, a dit par la suite qu’il n’y avait a priori pas "d’individu en fuite".

"La personne qui a procédé à cette agression (...) est en cours d’identification. Il sera possible dans les heures qui viennent d’en savoir davantage sur son parcours et ses motivations", a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui s’est rendu sur place.

En décembre 2014, un jeune homme converti à l’islam était entré dans un commissariat de Joué-lès-Tours (Centre) et avait blessé à l’arme blanche trois policiers en criant "Allahou Akbar" avant d’être abattu.

L’exécutif a rappelé jeudi que la menace d’attentats en France demeurait "permanente, réelle, très élevée" moins de deux mois après les attentats du 13 novembre.


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