USA 2016-Le programme de Bernie Sanders

Redigé par IGIHE
Le 27 mars 2016 à 11:47

Le sénateur Bernie Sanders, qui brigue l’investiture du Parti démocrate pour l’élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis, a fait de la lutte contre les inégalités et la puissance de Wall Street le thèmes centraux de sa campagne.
"Nous vivons aujourd’hui dans le pays le plus riche de l’histoire du monde, mais cette réalité ne signifie pas grand chose parce que l’essentiel de cette richesse est contrôlée par une petite poignée d’individus", explique-t-il en écho au mouvement Occupy Wall Street qui (...)

Le sénateur Bernie Sanders, qui brigue l’investiture du Parti démocrate pour l’élection
présidentielle de novembre aux Etats-Unis, a fait de la lutte contre les inégalités et la puissance de Wall Street le thèmes centraux de sa campagne.

"Nous vivons aujourd’hui dans le pays le plus riche de l’histoire du monde, mais cette réalité ne signifie pas grand chose parce que l’essentiel de cette richesse est contrôlée par une petite poignée d’individus", explique-t-il en écho au mouvement Occupy Wall Street qui stigmatisait les 1% de la population plus riches que les 99% restants.

Pour le sénateur du Vermont, cette question de la richesse et des inégalités de revenus constitue "la plus grande question morale, économique et politique de notre temps". Ses principales propositions, thème par thème.

IMMIGRATION

Des programmes fédéraux adoptés sous la présidence de Barack Obama accordent des permis de séjour temporaires aux enfants étrangers entrés illégalement sur le sol des Etats-Unis ou aux immigrés illégaux ayant des enfants nés sur le sol des
Etats-Unis.

Le sénateur Sanders les élargirait pour accorder une protection légale à d’autres migrants. Des visas seraient accordés aux travailleurs étrangers ayant alerté sur des
atteintes au droit du travail.

Sanders veut réformer le droit encadrant l’immigration en proposant une régularisation pour les sans-papiers déjà présents aux Etats-Unis. Il propose d’améliorer la surveillance de la frontière mexicaine avec des moyens technologiques (caméras thermiques, caméras à haute résolution, capteurs de mouvements) mais refuse
la construction d’un mur.

"Etablir une politique de l’immigration qui cesse de criminaliser des communautés de gens de couleurs et préserve l’unité des familles serait une priorité de mon administration", promet ce fils d’immigrant polonais.

COMMERCE
Sanders annulerait les accords de libre échange comme l’Alena (Accord de libre échanges d’Amérique du Nord), entré en vigueur en 1994. Il s’oppose au Partenariat transpacifique (TPP).

Il juge désastreux le statut de relations commerciales normales et permanentes accordé à la Chine en 2000.

POLITIQUE ÉCONOMIQUE ET FISCALE

Sanders, qui se présente comme un "socialiste démocrate", milite pour un démantèlement des grosses banques avec une séparation étanche entre les activités de détail et d’investissement sur les marchés financiers.

"Wall Street ne peut continuer de se comporter comme une île repliée sur elle même, misant des milliards et des milliards sur des décisions financières risquées tout en espérant être renflouées par les pouvoirs publics", écrit-il.

Il prône un doublement du salaire minimum fédéral jusqu’à 15 dollars de l’heure d’ici 2020. Il est aujourd’hui de 7,25 dollars de l’heure.

"La réalité, c’est qu’il s’est opéré depuis le milieu des
années 1980 un immense transfert de richesses depuis les classes
moyennes et ouvrières vers les classes les plus riches de notre
pays. Ce renversement du principe de Robin des bois est
inacceptable et doit changer",

défend-il sur son programme.

Une taxe sur les transactions financières serait créée pour financer la gratuité des lycées et des universités, un engagement que son équipe chiffre à 75 milliards de dollars par an.

Un impôt progressif serait mis en place sur les successions supérieures à 3,5 millions de dollars. Des mesures seraient prises pour empêcher les grandes entreprises de délocaliser profits et emplois à l’étranger à des fins d’optimisation
fiscale.

Il veut aussi inciter les entreprises américaines à investir davantage sur le territoire des Etats-Unis. Le plafond de l’imposition des revenus, qui est fixé à
250.000 dollars, serait relevé pour financer la Sécurité sociale.

Sur le plan des dépenses publiques, Sanders promet un projet d’investissement sur cinq ans à hauteur de 1.000 milliards de dollars dans les infrastructures (réseaux routiers et ferroviaires, transports publics, installations portuaires, barrages). Il calcule qu’au moins 13 millions d’emplois pourraient être créés dans ce cadre.

POLITIQUE ÉTRANGÈRE
Sanders soutient l’accord conclu en juillet dernier avec l’Iran sur son programme nucléaire de même que le processus de normalisation des relations avec Cuba enclenché par Barack Obama.
Il est hostile au déploiement de troupes au sol en Irak et en Syrie.

Avec Reuters


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