Venezuela : après sa défaite, le parti au pouvoir toujours sous le choc

Redigé par RFI
Le 9 décembre 2015 à 08:12

Au Venezuela, la coalition de l’opposition a remporté la majorité qualifiée à l’Assemblée nationale lors des élections législatives de dimanche 6 décembre, avec 112 députés sur 167, selon des résultats encore non définitifs. Le PSUV, le parti au pouvoir, conserve 55 sièges. Il reste très discret sur les raisons qui ont poussé les électeurs à se tourner vers l’opposition et peine à se remettre en question. Selon lui, c’est l’opposition qui a orchestré les pénuries pour provoquer un mécontentement dans la (...)

Au Venezuela, la coalition de l’opposition a remporté la majorité qualifiée à l’Assemblée nationale lors des élections législatives de dimanche 6 décembre, avec 112 députés sur 167, selon des résultats encore non définitifs. Le PSUV, le parti au pouvoir, conserve 55 sièges. Il reste très discret sur les raisons qui ont poussé les électeurs à se tourner vers l’opposition et peine à se remettre en question. Selon lui, c’est l’opposition qui a orchestré les pénuries pour provoquer un mécontentement dans la population et la pousser à voter contre le chavisme.

Dans le quartier du 23 de Enero (le 23 janvier), bastion du chavisme, l’ambiance est morose dans la radio communautaire fidèle au commandant Chavez, dont le portrait est affiché face à celui de Simon Bolivar, le libérateur de l’Amérique latine. Ici, c’est le candidat de l’opposition qui l’a emporté avec 51% des suffrages, face au député du PSUV, Juan Contreras, qui avoue être encore sous le choc.

« C’est la guerre économique qui a gagné, mais je pense qu’il faut mener une réflexion sur ce qui s’est passé dimanche, concède-t-il. On a perdu une bataille importante, mais nous n’avons pas perdu la guerre. On a encore le gouvernement, 20 gouvernorats, 292 mairies, on a des députés qui viennent d’être élus à l’Assemblée, même s’ils sont minoritaires, on a des conseillers, et on a un pouvoir populaire qui est en faveur de la révolution. Nous sommes un peuple en constante évolution vers le processus de la révolution bolivarienne, qui veut continuer à construire son rêve d’éducation, de santé, de logement digne, de travail digne, et de loisirs. Tout ce que la révolution bolivarienne nous a garanti au cours de ces 17 années. »

Sur le fond, les chavistes se disent mécontents de l’attitude du président Nicolas Maduro. L’opposition, forte de la majorité qualifiée, pourrait demander sa révocation, mais reste prudente dans ses annonces avant de s’installer le 5 janvier prochain comme première force politique de l’Assemblée nationale.

avec


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité