En fin de semaine, les experts rwandais et congolais ont fini de localiser sur le terrain l’emplacement des 22 bornes qui démarquent la frontière telle que définie en 1911 par les colonisateurs belges et allemands. Prochaine étape désormais : reconstruire ces bornes.
Sur une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau, les experts rwando-congolais ont passé dix jours à retrouver et marquer sur le terrain l’emplacement des fameuses bornes.

Une vue du majestueux lac Kivu situé à la frontière entre la RDC et le Rwanda.
Photo MONUSCO/Abel Kavanagh
Ces 22 bornes séparent le Rwanda de la République démocratique du Congo sur un tracé allant de la ville de Goma jusqu’au mont Ehu. Une zone où les incidents frontaliers ont été fréquents ces derniers mois, il y a dix jours encore.
Résultat, pour Rachidi Tumbula, l’un des experts de cette commission mixte, il est urgent de terminer ce travail commencé en 2009 : « Il faut vider les prétextes de conflits. Parce que, aujoud’hui, à chaque fois qu’il y a des conflits, les gens de la commission de vérification de la CIRGL interviennet. Mais eux-mêmes ne connaissent pas non plus où se trouvent les frontières. Donc il faudrait qu’il y ait une commission comme la nôtre pour dire ’c’est ici la frontière acceptée par nous tous’. Et que si quelqu’un traverse, qu’ils soient capables de dire : ’vous, vous avez traversé...’ ».
Au final, aucune perte de territoire pour l’un ou l’autre pays, insistent les experts, mais des ajustements. A l’emplacement de la deuxième borne, par exemple, une maison rwandaise. Mais à la borne 3, 4, 5 et 6, ce sont des Congolais qui ont construit leur domicile et empiètent sur la frontière.
Or l’idée est de recréer une zone neutre de 12 mètres entre les deux pays. Faut-il détruire ou déplacer ces maisons ? Ces ajustements vont être adoptés dans les prochains jours, car les présidents de la commission frontalière rwandaise et congolaise sont attendus à Goma mardi pour adopter le rapport final des experts.
Une fois les ajustements adoptés, restera ensuite à reconstruire l’ensemble des 22 bornes. Mais le plus dur reste à faire : délimiter la frontière liquide, celle qui traverse le lac Kivu, riche de ressources notamment gazières. Et pour cela, aucun calendrier n’est prévu.
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