William Benjamin MKAPA : Le pouvoir légitime

Redigé par Issa Ndimurwanko
Le 19 décembre 2016 à 10:01

Étonnant d’entre de la part d’une personnalité comme W.B Mkapa (ex-président tanzanien) de dire que le pouvoir Nkurunziza est légitime. Il devrait savoir que le pouvoir légitime émane du peuple non pas des déclarations des personnes non-citoyens du pays.
De la, je me demande s’il ne se moque pas du peuple burundais le détenteur du pouvoir et souverain. Invoquer la légitimité d’un pouvoir, on demande qu’il soit exercé justement, c’est-à-dire d’après les lois établies. Lorsque le pouvoir Nkurunziza fait (...)

Étonnant d’entre de la part d’une personnalité comme W.B Mkapa (ex-président tanzanien) de dire que le pouvoir Nkurunziza est légitime. Il devrait savoir que le pouvoir légitime émane du peuple non pas des déclarations des personnes non-citoyens du pays.

De la, je me demande s’il ne se moque pas du peuple burundais le détenteur du pouvoir et souverain. Invoquer la légitimité d’un pouvoir, on demande qu’il soit exercé justement, c’est-à-dire d’après les lois établies. Lorsque le pouvoir Nkurunziza fait arrêter ces opposants, il les fait disparaitre.

Est-ce qu’il exerce justement en respectant les lois établies ? Je crois que les lois burundaises veulent que les prétendus fautifs soient arrêtés et jugés et non pas arrêtés torturés ou/et tués. La légalité du pouvoir est la garantie principale de son droit de ne pas être opprimé.

Avec quel critère lui permet d’affirmer que le pouvoir de Bujumbura qui opprime, tous les jours, les citoyens est légitime ? Un pouvoir légitime est un pouvoir dont le titre est juste ; un pouvoir légal est un pouvoir dont l’exercice est juste. Encore une fois, est-ce que le pouvoir de Nkurunziza est juste ? Bien sûr que non, c’est un pouvoir qui oppresse ses citoyens. Si ce pourvoir est juste pourquoi plus de 300.000 citoyens se trouvent en exil dans une situation désespérée.

Le pouvoir légitime provient des élections libres, transparentes et inclusives. Ce qui n’était pas le cas, avec des élections de façade organisée par l’oligarchie de Bujumbura. Comme on a coutume de le dire, les conditions des élections libres n’étaient pas réunies pour être tenues d’où vient l’illégitimité du pouvoir actuel. De plus, ce n’est pas une force exogène qui peut venir altérer la volonté du peuple. Le seul droit dont Mkapa détient est d’être un facilitateur dans le conflit actuel. Et il a le rôle de faciliter les pourparlers entre les Burundais, ni plus ni moins, afin de trouver une solution aux litiges qui opposent le gouvernement de facto et l’opposition, mais la vraie.

Ce qui m’a plus étonné, c’est son manque de respect envers les opposants en exil lorsqu’il les considère comme ‘’des fous’’ et les intimer de rentrer pour se préparer aux élections prochaines. Ceci laisse planer le doute sur sa neutralité dans la gestion du conflit burundais. Il ajoute avec arrogance qu’il ne pourra pas écouter les instigateurs du coup d’État raté ou tous ce qui sont poursuivis par la justice burundaise ‘’ l’outil oppresseur du régime’’. En faite, les négociations concernent des parties qui ont des intérêts opposés discutent des mesures qu’elles pourraient prendre pour gérer les différends qui les opposent

Ceux qui doutent encore sur l’impossibilité de trouver la paix par la voie de négociation conduite par cet homme viennent d’obtenir une réponse claire et nette. Ils doivent aussi comprendre que le système dd est le fruit du régime tanzanien confectionnait depuis que ce soi-disant facilitateur était président de la République unie de Tanzanie. Donc, le système a bénéficié le soutien moral de la Tanzanie jusqu’au dernier président Jakaya Mrisho Kikwete. Mkapa vient en aide son fisto dans ces moments durs dans lesquels il s’est enfoncé.

En somme les patriotes burundais doivent comprendre que le problème burundais ne sera pas résolu par des invités à l’improviste. C’est aux Burundais éclairés, courageux et prêts pour affronter la réalité. La liberté ne se donne pas gratuitement, elle doit être arrachée par la force. Ceux qui comptaient sur Mkapa sont maintenant informés de sa position dans la crise burundaise. Deux options s’offrent à ces gens-là : rentrer à Bujumbura ou continuer la résistance.


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