Selon les informations obtenues par IGIHE, le processus de fusion était en discussion depuis plus de cinq ans. La décision finale a été prise lors d’une récente réunion regroupant les dirigeants de ces organisations.

Dans une déclaration publiée après l’annonce, IBUKA a réaffirmé son engagement à préserver la mémoire du génocide contre les Tutsi. La déclaration souligne :

« Trente ans après la fin du génocide, ses effets restent visibles au Rwanda et dans le monde. IBUKA met en place des mesures stratégiques pour relever ces défis et leur apporter des solutions. En collaboration avec tous les Rwandais et les amis du Rwanda, IBUKA s’engage à ce que l’histoire du génocide contre les Tutsi ne soit jamais oubliée et à poursuivre la lutte contre le négationnisme et la minimisation du génocide. »

La déclaration ajoute également :

« IBUKA continuera à travailler étroitement avec le Gouvernement rwandais dans ses programmes exemplaires qui promeuvent l’unité et la résilience, comme l’une des voies essentielles pour bâtir une nation libérée de toute forme de discrimination. »

A la suite de cette fusion, une Assemblée générale a été convoquée pour élire la nouvelle direction de l’organisation unifiée. Le Dr Philbert Gakwenzire a été élu président, accompagné de Christine Muhongayire et Blaise Ndizihiwe en tant que première et deuxième vice-présidents, respectivement. Louis de Montfort Mujyambere a été nommé secrétaire général.

Parmi les autres responsables élus figurent Aline Mpinganzima, commissaire en charge de la jeunesse, de l’éducation et de la culture ; Me Janvier Bayingana, commissaire chargé de la mémoire, de la résilience, de la justice et de la construction d’une paix durable ; Monique Gahongayire, commissaire en charge de la santé, du bien-être social et de l’égalité des genres ; et Evode Ndatsikira, commissaire chargé de la recherche, du développement, du renforcement des capacités et des investissements.

Fondée en 1995, IBUKA est à l’avant-garde de la défense des droits et intérêts des survivants du génocide, de la préservation de son histoire et de la garantie qu’un tel drame ne se reproduise plus. L’organisation opère à la fois au Rwanda et à l’international.

Cette fusion concerne spécifiquement IBUKA-Rwanda. Les branches d’IBUKA dans d’autres pays continueront de fonctionner de manière indépendante, tout en s’alignant sur les objectifs et la vision d’IBUKA-Rwanda.

L’AERG, créée en 1996 par 12 étudiants de l’ancienne Université nationale du Rwanda, s’est considérablement développée au fil des années. La GAERG, fondée en 2003, visait à renforcer les capacités des familles des survivants du génocide et à collaborer avec d’autres Rwandais pour lutter contre le génocide et les conflits tout en contribuant au développement du Rwanda.

L’unification de ces organisations sous le nom d’IBUKA témoigne d’une volonté renouvelée de soutenir les survivants et de préserver les leçons du passé pour les générations futures.

Le Dr Philbert Gakwenzire, président d'IBUKA

Les associations IBUKA, AERG et GAERG-AHEZA ont fusionné pour créer une seule entité baptisée IBUKA.