Les auditions sont prévues le 9 octobre pour Hillary Clinton et le 14 octobre pour Bill Clinton. Le président de la commission de surveillance, James Comer, souhaite interroger le couple sur ses liens présumés avec le financier déchu, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.

Dans une lettre adressée à Bill Clinton, Comer rappelle que celui-ci a voyagé à quatre reprises à bord de l’avion privé d’Epstein en 2002 et 2003, et qu’il a participé à un dîner avec Ghislaine Maxwell en 2014, trois ans après la révélation publique de son implication dans des abus sexuels sur mineurs. Hillary Clinton devra, quant à elle, expliquer l’embauche du neveu de Maxwell lors de sa campagne présidentielle de 2008.

Outre les Clinton, six anciens ministres de la Justice, deux ex-directeurs du FBI — dont James Comey, critique virulent de Donald Trump — ainsi que le ministère de la Justice sont également assignés à comparaître entre mi-août et mi-octobre. L’administration est sommée de remettre d’ici au 19 août l’intégralité des dossiers Epstein, non expurgés.

Cette procédure reste rare aux États-Unis  : en deux siècles, seuls quatre autres anciens présidents ont reçu des citations à comparaître de commissions du Congrès, et seulement deux ont accepté de témoigner. Il n’est pas certain que les Clinton se présentent, les assignations étant souvent l’objet de négociations, de reports ou de contestations.

L’affaire Epstein continue par ailleurs d’alimenter les tensions et les spéculations politiques. L’audition de Ghislaine Maxwell, initialement prévue le 11 août et connue pour son étroite collaboration avec le financier, a été reportée  ; ses avocats invoquent le secret de l’instruction pour s’opposer à la publication des documents d’enquête. De son côté, Donald Trump, lui-même ancien proche d’Epstein, a appelé ses partisans à “laisser tomber” le dossier.

une commission d’enquête du Congrès américain a a annoncé avoir assigné à comparaître Bill et Hillary Clinton dans le cadre de l’affaire Jeffrey Epstein