Accompagnée de ses avocats et de certains diplomates accrédités à Bujumbura, Irangabiye est apparue sereine durant l’audience, qui n’a duré que 10 minutes à peine.

Les avocats de la journaliste ont soulevé des préoccupations majeures concernant les accusations non fondées "d’atteinte à la sécurité" et les nombreuses irrégularités qui ont entaché son procès initial. Ces irrégularités incluent des allégations selon lesquelles elle aurait collaboré avec des mouvements rebelles, une accusation qui a été vivement contestée.

Actuellement détenue à la prison centrale de Bubanza depuis plus d’un an, la situation d’Irangabiye a attiré une attention internationale considérable, notamment en raison des préoccupations sur la liberté de la presse et les droits de l’homme au Burundi.

Le dossier est désormais en délibéré, et de nombreux observateurs, ainsi que les partisans de la journaliste, espèrent que la justice burundaise reconnaîtra les failles du procès initial et rendra une décision équitable. La décision de la Cour est très attendue, tant au niveau national qu’international, compte tenu de l’importance de cette affaire pour la liberté d’expression dans le pays.

En 2023, la journaliste burundaise Floriane Irangabiye a été confrontée à un procès controversé. Le 2 janvier 2023, la cour d’appel de Mukaza à Bujumbura l’a condamnée à 10 ans de prison et une amende d’un million de francs burundais, pour "atteinte à l’intégrité du territoire national".

Ces charges, largement perçues comme infondées, ont été critiquées comme une atteinte à sa liberté d’expression, basées sur ses commentaires lors d’une émission de radio en ligne.

Irangabiye a été arrêtée le 30 août 2022 et a été depuis lors en détention. L’affaire attire l’attention internationale, mettant en lumière les problèmes de liberté de presse et de droits humains au Burundi.