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La RDC en partance pour la Cour Pénale Internationale

Redigé par Franck Espoir Ndizeye
Le 16 mars 2023 à 05:13

L’intégration de certains groupes armés dans les FARDC est un crime qui pourrait amener la RDC devant la CPI, a déclaré le sénateur rwandais Evode Uwizeyimana à la télévision rwandaise.

Dans une interview diffusée à la télévision rwandaise, dimanche 12 mars 2023, le sénateur Evode Uwizeyimana a expliqué les dispositions de la loi lorsqu’une force gouvernementale s’allie avec des groupes armés. Il est revenu sur la coalition des FARDC et des groupes armés, dont le FDLR.

Il a déclaré :" Il n’y a pas de surprise, mais le gouvernement a pris ses responsabilités quand il a admis de travailler avec ces groupes, dont les FDLR, Nyatura, Mayi Mayi. Il s’est engagé à coopérer avec eux. "

Comme il s’agit d’une décision illégale sur le plan du droit international, le gouvernement Congolais devrait être tenu responsable des actes commis par ces groupes armés coupables des massacres des populations civiles.

Dans leurs discours, des membres du gouvernement congolais ont nié à plusieurs reprises la réalité de la coalition FDLR/FARDC.
Le sénateur Uwizeyimana s’est appuyé sur le rapport de Human Rights Watch d’août 2022 pour démontrer que le gouvernement congolais coopérait avec des groupes armés dans la province du Nord-Kivu.

S’ils ont accepté officiellement cette intégration, cela signifie que le gouvernement congolais a violé les Conventions de Genève. Tshisekedi peut aussi se retrouver devant la Cour pénale internationale.

Il a dit :" Le gouvernement congolais avait le droit de faire appel à la communauté internationale s’il y avait des problèmes avec ces groupes. Si ces groupes ne disparaissent pas, c’est parce qu’ils sont soutenus par le gouvernement. Cela signifie que le Congo sera responsable de toutes les exactions commises par ces groupes. "

Il est à noter que cette décision du gouvernement congolais a suscité la controverse. Des observateurs se questionnent si cette coalition de FARDC et de groupes armés permettra de tenir le champ de bataille. Ils craignent que l’armée congolaise puisse devenir un nœud de problèmes et d’inconduite, plutôt qu’un nœud productif.

Selon l’ONG Lucha, la plupart des membres de ces groupes armés opérant dans l’Est du Congo ont été accusés à plusieurs reprises de crimes et de massacres sur la population innocente, des vols et viols, etc.

Lors de la réunion du conseil des ministres tenue vendredi 3 mars 2023, le gouvernement de la RDC a approuvé un projet présenté par le ministre de la Défense, Gilbert Kabanda.

Ce projet de loi stipulait que les groupes armés présents dans le pays seraient utilisés " comme des soldats intégrés au sein des FARDC ".

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi Butondo, dans un point presse a révélé aux journalistes que ces groupes armés congolais n’auront plus à se cacher, car " le gouvernement avait prévu de mettre en place un moyen pour eux de devenir des personnes légitimes. "

Le Sénateur Evode Uwizeyimana.

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