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Kenya : La Rwandaise accusée de tentative de meurtre obtient une liberté sous caution

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 5 janvier 2024 à 05:26

Antoinette Uwineza, une femme rwandaise accusée d’avoir comploté pour assassiner un homme suisse à Nairobi, a été libérée sous caution par un tribunal kenyan.

Avec son frère Eddy Kwizera, Uwineza a été arrêtée le soir du réveillon du Nouvel An par des détectives infiltrés se faisant passer pour des tueurs à gages.

Le duo a été présenté devant le magistrat en chef de Milimani vendredi 5 janvier et a été inculpé de conspiration en vue de tuer l’homme en question, Helbling Guico Paul.

Outre le complot visant à éliminer Paul, le frère et la sœur étaient également accusés d’avoir comploté pour voler de l’argent (850 euros) ainsi que d’autres objets de valeur.

Ils ont tous deux nié les accusations. Les deux ont été libérés sous caution de 200 000 Ksh chacun, avec une personne de contact.

Uwineza est une ex-détenue condamnée pour meurtre. Selon des détails émanant du Kenya, en novembre 2018, elle a été condamnée à la réclusion à perpétuité après avoir été reconnue coupable d’avoir tué sa rivale amoureuse et son bébé de sept mois à cause d’un petit ami européen.

Elle a ensuite été libérée après avoir interjeté appel avec succès contre le verdict.

Selon les détectives kenyans, la police a reçu un tuyau sur le complot glaçant par le biais d’un informateur. Ils ont ensuite lancé une opération pour rencontrer la femme, se faisant passer pour des tueurs à gages.

La cible suisse de 50 ans est arrivée à Nairobi le 26 décembre et a réservé une chambre dans un hôtel de Westlands, un quartier huppé de Nairobi.

Il devait quitter l’hôtel et rejoindre la femme dans un appartement du même quartier.

"L’équipe a rencontré la dame le 30 décembre et a été informée par ladite dame que l’étranger avait en sa possession 850 euros (environ 1.5 million de Frw). Elle leur a indiqué qu’avant que l’étranger ne soit tué, il devait transférer tout l’argent sur son compte", indique une partie du rapport de police.

Après des discussions, les agents ont convenu avec la femme du complot. Les termes du complot comprenaient une répartition équitable des fonds acquis après l’homicide planifié.

Le processus impliquait la fabrication d’une carte d’identité avec la photo de l’officier de police sous couverture, à utiliser pour obtenir un appartement à Westlands.

Cet endroit servirait de lieu où le suspect attirerait la victime pour dîner avant de procéder à l’attaque. La carte a été créée sous le pseudonyme de Sarah Nafula Masika.

Le dimanche matin, l’officier de police sous couverture, accompagnée du suspect et de son frère de 25 ans, s’est rendue à Westlands pour sécuriser l’appartement.

"En inspectant le suspect et son frère, deux couteaux somaliens et de l’acide ont été confisqués", note le rapport de police.


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