L’accord révisé a été signé le 5 décembre 2023 après que la Cour suprême d’Angleterre ait identifié certains problèmes et demandé qu’ils soient résolus.

Sur les 62 députés qui ont participé aux travaux de l’assemblée plénière, 99% de ceux qui ont pris la parole ont exprimé leur soutien à ce projet, et 58 ont voté en sa faveur, tandis que deux ont voté non et deux se sont abstenus.

Le député Bitunguramye Diogène a souligné l’importance de cette initiative entre le Rwanda et le Royaume-Uni, affirmant qu’elle sauve des vies.

En ce qui concerne les immigrants venant de Libye que le Rwanda a accueillis à différents moments, et la plupart d’entre eux ont déjà trouvé des pays d’accueil, il a déclaré que même s’ils devaient entrer dans le pays, ils chercheraient des pays d’accueil mais étant tranquille en attendant.

Il a déclaré : "Nous avons un exemple comme le Rwanda et aucun problème n’a jamais été posé pour ceux qui ont été impliqués dans ces programmes.

Le député Imaniriho Clarisse a souligné que cette interaction donne l’espoir d’offrir une vie meilleure aux jeunes car ils auront la possibilité d’étudier à leur arrivée au Rwanda.

Elle a déclaré : « En tant que jeunes, nous y voyons de l’humanité et nous y voyons l’espoir d’une vie meilleure, tant pour les jeunes du Rwanda que du monde entier. »

Les statistiques des organisations internationales de réfugiés montrent que les jeunes représentent 10 % des réfugiés et migrants dans le monde.

Elle a déclaré : « En général, ce que recherchent les jeunes, pour ceux qui viennent des pays de guerre et de conflit, ce sont des écoles, des soins médicaux et une vie meilleure en général. En matière de sécurité, nous savons tous que nous sommes en bonne position au Rwanda.

« Dans les écoles, dans le cadre de notre politique d’éducation pour tous, ceux qui seront accueillis au Rwanda recevront des connaissances qui les aideront à bien vivre. En matière de soins médicaux, nous savons tous que nos concitoyens sont soignés et bien traités. »

Le député Mukabalisa Germaine a souligné que c’est une fierté que le Rwanda soit parmi ceux qui vont apporter une solution à un problème qui inquiète le monde. Elle a déclaré : « C’est un projet qui touche le cœur des Rwandais et je suis fier que l’Assemblée nationale dans laquelle je siège ait apporté une solution à un problème qui inquiète le monde. J’étais heureuse que dans cet accord il soit dit que ceux qui viendront seront intégrés dans la communauté rwandaise. Nous montrons que nous sommes très prêts à les recevoir car ce que nous faisons est plus que la loi, c’est un acte d’amour."

D’autre part, le député Frank Habineza, bien qu’il ait souvent critiqué ce projet, a souligné que ces responsabilités devraient être assumées par l’Angleterre parce qu’elle est un pays grand et riche au lieu de compte sur le Rwanda.

Le député Uwamariya Odette a souligné que pendant que des gens cherchaient l’asile en Europe, les femmes et les enfants n’avaient pas droit à l’éducation et aux soins médicaux, ce à quoi le Rwanda s’engage à contribuer.
Elle a déclaré : « Les Rwandais connaissent la douleur de perdre les droits de l’homme et comment, lorsqu’une telle catastrophe survient, la vie humaine est perturbée. "Beaucoup de ceux qui sont allés chercher ce refuge, mis à part la noyade, mais même lorsqu’ils y arrivent, ils ne sont pas bien traités, et on constate que la qualité de vie en général est perturbée."

Beaucoup de ces immigrants ont été noyés

Les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé révèlent qu’en 2023, plus de 2 500 personnes ont perdu la vie ou ont disparu en tentant de traverser la mer Méditerranée, contre 1 680 en 2022.

Le député Karemera Francis a déclaré : "Un pays comme le Rwanda, ayant connu des problèmes tels que les réfugiés, ne devrait en aucun cas s’engager dans des actions aussi inhumaines."

C’est à ce moment que le député Ntezimana Jean Claude intervient, exprimant son opinion selon laquelle la Grande-Bretagne ne devrait pas accorder d’argent au Rwanda pour accueillir ces migrants, étant donné qu’ils peuvent être soutenus là-même.

Il a déclaré : "Après avoir affirmé qu’ils ne les ont pas accueillis et qu’ils devraient également fournir des fonds pour les aider, je me demande pourquoi ils ne déploieraient pas ces ressources pendant leur séjour dans ce pays."

Nous ne visons pas l’argent

Le Ministre de la Justice, Dr Ugirashebuja Emmanuel, a exposé devant les députés que la question de l’immigration représente une préoccupation mondiale, exigeant de chaque pays qu’il s’engage dans la recherche de solutions.

Soulignant l’engagement historique du Rwanda envers l’humanité et la forte implication de nombreux Rwandais dans la cause des réfugiés, le ministre a affirmé que le pays a rapidement perçu la nécessité d’apporter une contribution concrète à la résolution de cette crise, plutôt que de poursuivre des intérêts divergents.

Il a affirmé : "Notre priorité n’est pas l’argent. Il est primordial que nos deux pays [le Rwanda étant celui dont je parle] deviennent des acteurs majeurs dans la résolution des problèmes migratoires mondiaux. L’aspect financier viendra ensuite pour garantir des conditions de vie conformes aux droits de l’homme et à la dignité humaine."

En 2019, le gouvernement rwandais a conclu un accord avec les Nations Unies, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies, ainsi que d’autres partenaires, afin d’établir un programme d’assistance aux migrants se trouvant dans des camps temporaires en Libye, dans l’attente d’un possible départ vers l’Europe.

Actuellement, plus de 150 personnes ont été formées pour accueillir et prendre en charge les réfugiés dès leur arrivée, tandis que des installations adéquates ont été préparées pour les accueillir.

À ce jour, le Rwanda a accueilli plus de 2 000 migrants en provenance de Libye, avec un taux de réinstallation de plus de 68 %.