Ils sont désormais des milliers à être conduit sur le chemin de l’exil pour tenter d’épargner leurs vies menacées par leurs compatriotes ivres de la haine savamment instillée par le pouvoir en place à Kinshasa et leurs affidés FDLR.

C’est une centaine de Congolais d’expression Kinyarwanda qui se réfugient chaque jour au Rwanda pour echapper a un genocide, n’ayons pas peur des mots, qui se commet au vu et au su de la communaute internationale dans un air de déjà-vu.

Cette stigmatisation des Congolais Rwandophones conduisent à des dérives inimaginables dont des chasses aux tutsi Congolais sur simple délit de faciès, de telle façon qu’on en est même arrivé a des cas de cannibalisme.

Depuis que le M23 est retourné sur le sentier de la guerre contre l’armée congolaise dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo en Mai 2022, les sévices contre les membres la communauté Tutsi du Congo se sont multipliés.

Ils se voient attribués la nationalité Rwandaise, eux qui sont Congolais, pure souche ! S’achemine-t-on vers la notion de la Congolité ou nous y sommes carrément de plein pied ; j’en suis personnellement convaincu.

Pour mémoire, à l’issue d’une visite en République démocratique du Congo du 10 au 13 novembre 2022, la Conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu s’était déclarée profondément alarmée par l’escalade de la violence dans la région des Grands Lacs où un génocide a déjà eu lieu, sous-entendu le génocide de 1994 contre les Tutsis du Rwanda.

La Conseillère spéciale du patron onusien a indiqué :

"Dans l’est de la RDC, la violence actuelle découle principalement de la crise des réfugiés qui a entraîné la fuite de nombreux individus impliqués dans le génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda vers l’est de la RDC, formant des groupes armés tels que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui est toujours active dans l’est de la RDC".

"Les abus qui se produisent actuellement dans l’est de la RDC, y compris le ciblage de civils en raison de leur appartenance ethnique ou de leur affiliation présumée aux parties belligérantes, doivent cesser. Notre engagement collectif à ne pas oublier les atrocités passées constitue une obligation d’empêcher qu’elles ne se reproduisent", a-t-elle observé.

Face à cette situation, les membres de la communauté rwandophone à l’Est de la RDC n’ont d’autre alternative que la fuite.

En effet, depuis Novembre 2022 jusqu’au 12 courant compris, le Rwanda en accueillait plus d’une centaine journellement sur son sol, venant de différentes localités de cette région en proie à la guerre et aux exactions collatérales, rien qu’en cette période, le pays en a accueilli 2.798. Au lendemain de ce décompte ci-haut mentionné, 106 autres sont venus s’y ajouter.

S’il fallait mettre sur la balance, ils se comptent sur les doigts de la main les volontaires au rapatriement volontaire vers leur mère-patrie. Seuls 131 ont adhéré à ce programme depuis Novembre 2022.

Les dernières statistiques fournies par le ministère Rwandais des refugies et de la gestion des catastrophes font état de 75.000 Congolais ayant élus asile dans multiples camps leur établis sur le territoire du Rwanda.

Ce chiffre toutefois ne contient que ceux qui se sont fait recensé sans prendre en considération, nombre de leurs compatriotes qui s’exilent au pays des mille collines depuis 1996, qui ne se sont pas fait inscrire sur les listes ad-hoc.

Vous saurez que ces Congolais sont hébergés dans les camps de réfugiés de Kiziba, Karongi, Kigeme, district Nyamagabe, celui de Mugombwa, district Gisagara, le camp de Nyabiheke, district Gatsibo, et Mahama du district de Kirehe.

Dans un entretien accordé à IGIHE, un de ces exilés involontaire, Nduhuye Gatuku Salathiel pour ne pas le nommer, responsable d’un ménage de neuf, nous divulgué qu’il avait fui son pays en 2012, menacé de mort tout comme toute sa communauté par les FARDC qui en voulaient a leur vie, raison pour laquelle il prit le chemin de l’exil sous cette menace.

Tous convergent vers un même point : le manque latent du respect des droits humains à leur égard est à l’origine de leur proscription.

Egalement citées parmi les cause figure au top du hit-parade des causes, l’insécurité endémique dans cette partie de la RDC, due principalement aux plus de cent rebellions sévissant sur place, et qui collaborent avec l’armée régulière dans des alliances contre nature, dont les FDLR, Mai mai, j’en passe et pas des moindres, qui n’opèrent que dans une chasse à l’homme de triste renom.

Ces groupes terroristes pillent, violent et massacres des citoyens lambda quand ils n’enrôlent pas de jeunes enfants soldats dans leurs rangs.

Tous les réfugiés Congolais qui se sont entretenus avec IGIHE s’accordent à pointer du doigt le manque de volonté de les rapatrier, surtout qu’ils sont convaincus que l’état Congolais ne saurait subvenir à leurs besoins primaires, allusion faite à la faillite de celui-ci dans l’exercice du pouvoir dans l’intérêt de ses administrés.

Il y a peu le pouvoir en place à Kinshasa a récusé la Congolité de ces réfugiés ayant élu asile au Rwanda, semant le doute dans ce qu’il qualifie de ‘‘nationalité douteuse’’.

Pendant ce temps, ces derniers pleurent toutes les larmes de leurs corps, en compte tenu du sort que subissent les leurs encore en terre ancestrale actuellement. C’est en outre du fait qu’il se voit reniés par leur autorité ; et qui plus est, ce à l’ origine de leur exil, s’amplifie au lieu de se résorber.

C’est ainsi qu’on observe depuis 2005 ce qui est devenu comme la seule voie de sortie dans cet imbroglio comme seul sait en fabriquer la RDC, que subissent ces apatrides involontaires, soit une émigration subie vers les pays occidentaux.

Depuis 2005 jusque début 2023, ils sont 22.078 réfugiés congolais au Rwanda à avoir émigré vers les Etas Unis, le Danemark, la Hollande, la France, la Finlande, l’Australie et ou le Canada ; soit donc 1,14% de la totalité des 73.408 Congolais se trouvant au Rwanda.

Comme dit l’adage, ‘‘quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent’’.