La frappe a touché une tente réservée aux journalistes, tuant al-Sharif, le correspondant Mohammed Qreiqeh, ainsi que les cameramen Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa, selon Al Jazeera.

La chaîne a qualifié cette attaque d’« assassinat ciblé » et de « violation flagrante et préméditée de la liberté de la presse ».

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exprimé son choc et condamné la frappe, soulignant l’urgence de protéger les travailleurs des médias qui couvrent les zones de conflit.

Les Forces de défense israéliennes (IDF) ont confirmé la frappe et déclaré avoir ciblé al-Sharif, l’accusant d’être impliqué dans des activités du Hamas. Les IDF ont affirmé qu’al-Sharif avait dirigé une cellule terroriste au sein du Hamas et participé à des attaques contre des civils et des militaires israéliens. L’armée a également indiqué détenir des documents le reliant à des unités du Hamas depuis 2019.

Cependant, le CPJ a critiqué ces allégations, déclarant qu’Israël n’avait pas fourni de preuves crédibles. Jodie Ginsberg, directrice générale du CPJ, a précisé que ce schéma d’accusations posthumes sans preuves était récurrent dans les incidents impliquant les forces israéliennes et des journalistes.

Le rédacteur en chef d’Al Jazeera, Mohamed Moawad, a souligné le rôle crucial d’al-Sharif et de ses collègues dans la couverture des événements depuis l’intérieur de Gaza, où les journalistes internationaux sont largement empêchés de reporter librement.

« Ils ont été ciblés alors qu’ils se trouvaient dans leur tente, pas sur les lignes de front », a déclaré Moawad, évoquant une tentative de faire taire les reportages indépendants dans la région.

L’ONU et diverses organisations internationales de médias ont à plusieurs reprises appelé à la protection des journalistes à Gaza, soulignant que les attaques contre le personnel médiatique portent atteinte à la liberté de la presse et entravent la diffusion d’informations essentielles depuis la zone de conflit.

L’offensive israélienne a été lancée en réponse à une attaque menée par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 1 200 morts et des centaines d’otages. Depuis, plus de 61 000 personnes ont été rapportées tuées à Gaza, selon les autorités sanitaires contrôlées par le Hamas.

Cinq journalistes d’Al Jazeera ont perdu la vie dans une frappe israélienne ciblée

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