En seulement 23 ans, les entreprises chinoises ont entrepris des projets d’infrastructure impressionnants en Afrique, rénovant et construisant plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées, près de 100 000 kilomètres de routes, environ 1 000 ponts et 100 ports. Ces projets transformatifs ont non seulement stimulé les échanges commerciaux, mais ont également généré des millions d’emplois, insufflant ainsi une nouvelle dynamique aux communautés africaines.

La semaine dernière, un jalon important a été franchi avec l’approbation du "Consensus Chine-Afrique de Dar es Salaam" par des groupes de réflexion africains et chinois. Ce document, résultat de consultations entre les deux parties lors de la 13e réunion du Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique à Dar es Salaam, en Tanzanie, appelle à une coopération accrue en matière de développement, fondée sur les principes de respect mutuel, de solidarité et de prospérité partagée.

Le consensus vise notamment à encourager la modernisation des pays et à favoriser l’émergence d’une communauté mondiale unie autour d’un avenir commun pour l’humanité. Il comprend huit accords spécifiques mettant l’accent sur le développement, la multipolarité mondiale, la mondialisation économique, la réforme financière internationale, le développement durable, la dynamique de développement endogène, la sécurité mondiale et le partage des connaissances pour le développement.

Ces accords fournissent des orientations cruciales pour le développement humain, contribuant ainsi à approfondir la coopération sino-africaine et la collaboration mondiale en matière de développement de manière durable.

La publication du "Consensus Chine-Afrique de Dar es Salaam" intervient à un moment crucial où la société humaine réclame une interdépendance accrue, une sagesse plus grande et un consensus élargi sur les connaissances et les idéologies. Lors d’une conférence de presse virtuelle dimanche, un expert chinois en développement mondial ayant participé aux réunions du forum des groupes de réflexion Chine-Afrique a souligné l’urgence d’une stabilité mondiale et nationale pour favoriser des collaborations fructueuses.

Le professeur Ling, ancien premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale, a mis en avant l’importance du partage des connaissances, en particulier avec les pays du Sud, pour favoriser une compréhension collective des succès, des échecs et des voies à suivre pour réaliser des rêves communs.

En outre, les professeurs Ling et Lin ont souligné la nécessité d’un soutien financier, d’un accès aux marchés nationaux et internationaux et d’une amélioration des infrastructures pour renforcer le paysage économique de l’Afrique.

La 13e réunion du forum des groupes de réflexion sino-africains, organisée sous l’égide du secrétariat du comité de suivi chinois du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), a rassemblé plus de 300 participants, dont des représentants d’organisations internationales en Tanzanie, des diplomates, des fonctionnaires, des chercheurs de groupes de réflexion, des journalistes et des entrepreneurs venant de Chine et de 49 pays africains.

Le forum des groupes de réflexion Chine-Afrique représente l’un des sous-forums les plus importants du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). Au cours des 15 dernières années, pas moins de 15 activités d’échanges universitaires internationaux, dont treize forums de groupes de réflexion Chine-Afrique et le séminaire inaugural Chine-Afrique sur les groupes de réflexion et les médias, ont été organisées successivement en Chine et dans les pays africains.

Les pays africains ont connu une transformation significative grâce aux investissements chinois, en particulier dans les infrastructures.