Et dans cette tragédie, les plus vulnérables, souvent les enfants, sont les premières victimes. Les autorités, débordées, n’ont toujours pas trouvé les causes de ce mal dévastateur. Pourtant, des épidémiologistes, envoyés en urgence, scrutent la situation de près. Le pays, en « alerte maximale », se trouve à un carrefour de la peur et de l’incertitude, et les habitants vivent dans une angoisse grandissante.
Samuel-Roger Kamba, ministre de la Santé, a partagé ce jeudi 5 décembre lors d’une conférence à Kinshasa que la situation est grave. « Nous sommes face à une épidémie d’un niveau que nous devons absolument surveiller », a-t-il déclaré.
Une épidémie qui, pour l’heure, semble se concentrer dans la région de Panzi, nichée à quelque 700 kilomètres au sud-est de la capitale. Les premiers cas ont été enregistrés fin octobre, et depuis lors, la tragédie se poursuit.
Dans les centres de santé, la mort a déjà frappé 27 personnes. Mais, plus accablant encore, les évaluations menées dans les communautés locales signalent 44 décès supplémentaires. Bien que le ministre souligne que ces décès ne sont pas nécessairement tous liés à la mystérieuse maladie, l’angoisse est palpable. Les causes restent floues, et d’autres hypothèses, plus sombres, sont envisagées.
Cette zone reculée, difficilement accessible, où les routes sont impraticables et les infrastructures sanitaires quasiment inexistantes, vit dans une précarité indescriptible. L’accès à l’eau potable et aux médicaments est un luxe que trop de familles n’ont pas. Le taux de malnutrition atteint des sommets, et plus particulièrement chez les enfants, avec un taux alarmant de 61 %.
Un peu plus de deux ans après une épidémie dévastatrice de fièvre typhoïde, la région est à nouveau frappée par cette calamité, encore plus mystérieuse, plus sournoise.
Les premières données montrent que la maladie frappe avant tout les plus jeunes : près de 40 % des cas sont des enfants de moins de cinq ans.
Ses symptômes, proches de ceux d’une grippe, fièvre, toux, maux de tête, semblent peu alarmants en apparence. Mais la gravité est ailleurs, et la question se pose : s’agit-il simplement d’une grippe saisonnière frappant une population fragile, ou bien est-ce le signe d’un nouveau virus encore inconnu ?
Les spécialistes, bien qu’écartant l’hypothèse du COVID-19, s’accordent à dire que la maladie touche le système respiratoire. Les prélèvements réalisés sur place tenteront de percer ce mystère, qui, pour l’heure, continue de hanter cette région meurtrie par la pauvreté et la souffrance.
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