Un engagement fort du Rwanda
Le Rwanda figure parmi les pays prêts à intégrer ce nouveau médicament dans sa stratégie nationale. Avec un taux de réduction des nouvelles infections de 82 % et une baisse de la mortalité liée au SIDA de 86 %, le pays a atteint et même dépassé les objectifs 95-95-95 fixés par l’ONU. Ces résultats montrent que 96 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 98 % sont sous traitement, et 98 % ont une charge virale indétectable, ce qui empêche toute transmission.
Le ministre de la Santé, Dr Sabin Nsanzimana, a confirmé que le Rwanda avance vers des traitements à action prolongée, notamment par injection mensuelle ou semestrielle, facilitant ainsi la prise en charge. Le Rwanda continue également d’investir dans la recherche internationale sur le VIH, s’appuyant notamment sur des projets comme le Projet San Francisco.
Faire face à la baisse de l’aide internationale
Depuis l’arrivée de Donald Trump en janvier 2025, plusieurs financements internationaux, notamment ceux de l’USAID, ont été suspendus temporairement, ce qui affecte les programmes de lutte contre le VIH. En 2023-2024, les États-Unis avaient apporté au Rwanda plus de 126 millions de dollars d’aide, dont plus de 58 millions dédiés à la santé.
Malgré cette situation, le Rwanda a pris des mesures pour maintenir ses programmes sans interruption, en optimisant les coûts et en recherchant d’autres sources de financement. Le ministre Nsanzimana insiste sur la volonté du pays de ne pas changer ses objectifs et de trouver des solutions durables.
Une coordination renforcée pour des résultats durables
Le Rwanda a intégré la lutte contre le VIH dans une approche globale de la santé, ce qui permet de protéger le secteur même en cas de baisse ponctuelle des financements. Cette stratégie, associée à une forte volonté politique et à une bonne coopération entre les secteurs, a permis des progrès significatifs.
Selon Mary Mahy, responsable des données chez UNAIDS, en 2024, les nouvelles infections ont diminué de 40 % et les décès liés au SIDA de 54 %. Cependant, la suspension des financements pourrait compromettre ces avancées. Par exemple, au Nigeria, le nombre de personnes sous traitement prophylactique (PrEP) est passé de plus de 40 000 à seulement 6 000 en quelques mois.
Vers un accès élargi au Lenacapavir Yeztugo
Le nouveau médicament sera un outil précieux pour protéger les populations à risque, notamment les femmes en âge de procréer, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les travailleurs du sexe et les personnes incarcérées. L’OMS, par la voix de Dr Meg Doherty, appelle les pays à se préparer à son introduction en formant le personnel de santé et en garantissant son accès à tous.
Grâce à ces efforts conjoints, le Rwanda espère renforcer encore sa lutte contre le VIH et atteindre un nombre croissant de personnes protégées chaque année, contribuant ainsi à réduire durablement l’épidémie.






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