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Escalade de la violence à Goma : Chronologie des récentes atrocités

Redigé par Tite Gatabazi
Le 7 mai 2024 à 09:05

Dans une continuité alarmante de violence, Goma et ses environs sont confrontés à une augmentation des agressions militaires impliquant les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les milices alliées, connues sous le nom de Wazalendo.

La société civile détaille une série d’incidents de fin 2023 à début 2024 qui ont exacerbé la détresse des civils locaux.

Le 7 Novembre 2023, des tirs de mortier des troupes des FARDC ont ciblé les lignes électriques de la Société Virunga, provoquant de vastes coupures de courant à Goma. L’infrastructure électrique a été ultérieurement restaurée avec l’aide des rebelles du M23 contrôlent la zone.

Le 8 Novembre 2023, les FARDC, utilisant un avion de guerre Sukhoi 25 piloté par des mercenaires, ont bombardé des civils à Rwaza et Mwaro près de Kibumba, une zone densément peuplée par des déplacés. Des pertes en vies humaines importantes et des dégâts matériels ont été signalés.

Le 2 Février 2024, une bombe a explosé près d’une école à Mugunga, causant des blessures graves et une panique parmi les résidents, qui ont attribué l’attaque aux forces des FARDC.

En Avril 2024, la Société Civile de Goma a exigé la démilitarisation de la ville, qui a été ignorée malgré une insécurité croissante marquée par des extorsions armées, des cambriolages, des fusillades et des meurtres.

Le 16 Avril 2024, le colonel magistrat du tribunal militaire du Nord-Kivu a averti le personnel armé contre le vagabondage, les déplacements non autorisés en ville, menaçant de conséquences légales sévères.

Le 3 Mai 2024, dans une escalade terrifiante, trois bombes ont atterri sur le site de Lushagala dans le Camp de Mugunga, faisant plusieurs morts. Dans une attaque simultanée, les troupes des wazalendo et des FARDC ont tiré à bout portant sur des femmes et des enfants en fuite, entraînant de multiples fatalités.
Cela a provoqué une indignation sans précédent contre les tactiques militaires.

Même la Monusco a critiqué les FARDC pour avoir utilisé des civils comme boucliers humains contre les avancées du M23.

Ces épisodes soulignent un schéma inquiétant de violence et d’abus de pouvoir par les forces gouvernementales et leurs alliés, compromettant la sécurité et la stabilité des civils de Goma.

Les observateurs notent le potentiel de retour de bâton contre ces tactiques, qui pourraient finalement forcer la population à se détourner des autorités.

Alors que le désenchantement de la population locale grandit, beaucoup appellent ouvertement à l’intervention du M23, signalant un appel désespéré au changement et mettant en lumière le soutien gouvernemental décroissant dans la région.

La militarisation légale et illégale persistante à Goma a non seulement mis en danger des vies mais a également préparé le terrain pour des répercussions politiques et sociales significatives pour le gouvernement de la RDC.

La situation reste volatile, avec la confiance de la communauté dans le gouvernement sévèrement érodée.


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