Le RGB a rapporté que 4 223 lieux de culte, principalement des églises, ont été fermés immédiatement en raison de la non-conformité aux exigences légales et aux réglementations régissant les organisations religieuses. Les critères d’inspection comprenaient la vérification que les églises disposent de documents d’enregistrement délivrés par le RGB, un accord de coopération avec le district pour l’ouverture d’une succursale, le respect des lois locales de construction pour le bâtiment de l’église, et la possession par les dirigeants de qualifications académiques appropriées en théologie.

Les fermetures d’organisations religieuses se poursuivent à l’échelle nationale, avec 348 églises dans la ville de Kigali jugées non conformes. Ces fermetures ont fait suite à l’inspection d’environ 700 églises pour s’assurer qu’elles respectaient les exigences légales. La province de l’Est compte le plus grand nombre d’églises fermées, avec 2 040 sur 3 736 inspectées au 1er août 2024. De plus, 427 structures non autorisées utilisées pour le culte dans cette province ont également été fermées.

Le Gouverneur de la Province de l’Est, Pudence Rubingisa, a déclaré à IGIHE que les dirigeants religieux et les églises devaient se conformer aux réglementations et aux lois du RGB. « Nos conseils en ces temps sont de suivre les réglementations et les exigences du RGB. Ils devraient penser à la sécurité de leurs fidèles. Vous ne pouvez pas aller dans une grotte ou une étable à chèvres et vous attendre à être en sécurité », a-t-il affirmé.

Dans la Province du Nord, 1 253 églises ont été fermées, dont 288 à Burera, 144 à Gakenke, 318 à Gicumbi, 211 à Musanze, et 292 à Rulindo. La Gouverneure de la Province du Sud, Kayitesi Alice, a révélé à IGIHE que 582 églises dans cette province ont été fermées pour non-conformité. Au moment de la rédaction, le nombre exact d’églises touchées dans la Province de l’Ouest n’a pas pu être vérifié.

Le Ministre de l’Administration locale, Jean Claude Musabyimana, a expliqué que l’effort renouvelé pour inspecter les églises se base sur des inspections antérieures de 2018, où certaines exigences n’avaient pas été respectées par certaines. « Ces derniers temps, nous avons constaté une augmentation des cas de personnes priant dans des lieux interdits, mettant ainsi leurs vies en danger. Nous avons vu des gens prier dans des endroits inappropriés, et nous voulions vérifier si toutes les exigences avaient été mises en œuvre », a déclaré le ministre.

Il a également expliqué qu’il incombe aux autorités locales de veiller à ce que les activités menées dans le pays soient légales et assurent la sécurité des personnes impliquées. Le porte-parole de la police rwandaise, ACP Boniface Rutikanga, a indiqué aux médias que de nombreuses églises à travers le pays ont été fermées en raison de leur incapacité à garantir la sécurité de leurs fidèles.

Les exigences clés pour la réouverture d’une église une fois fermée incluent un équipement de contrôle des véhicules et des personnes, des extincteurs et des alarmes incendie, et des mesures de contrôle du bruit. En ce qui concerne la pollution sonore, les sons provenant des instruments et des voix dans l’église doivent être régulés. Rutikanga a déclaré que personne à l’extérieur de l’église ne devait être gêné, c’est pourquoi l’église doit avoir des dispositions d’insonorisation. Les églises doivent également disposer d’un espace extérieur spacieux pour les évacuations d’urgence. Cet espace doit être pavé dans les environnements urbains et un espace vert dans les zones rurales.

Les autres exigences stipulées par la loi et les règlements régissant les organisations religieuses incluent qu’une église de niveau paroissial doit être dirigée par une personne titulaire d’un diplôme universitaire en théologie.

Les lieux de culte fermés doivent répondre aux exigences de base pour pouvoir continuer à fonctionner