Elle permet non seulement de rendre hommage à une figure éminente de foi et de courage, mais aussi de rappeler aux fidèles et aux acteurs de la société civile la valeur intemporelle du sacrifice, de l’engagement moral et de la résilience face aux adversités.

Dans ce contexte, la présence de l’AFC/M23 aux côtés des communautés locales, pour participer à cette commémoration, revêt une dimension singulière : elle symbolise, à tout le moins dans l’intention proclamée, un souci de sécurité et de protection des populations, offrant un espace où la mémoire, la prière et la réflexion peuvent s’exprimer à l’abri des violences immédiates.

Mgr Willy Ngumbi Ngengele, en accueillant et en saluant la présence de ces acteurs au sein de la commémoration, rappelle avec une gravité empreinte de sagesse que la sécurité ne saurait être réduite à une simple condition accessoire ou instrumentale : elle constitue le socle incontournable et le fondement même de tout développement humain, social et collectif.

Sans un environnement stable et protégé, les initiatives éducatives, économiques et culturelles demeurent stériles, incapables de porter leurs fruits, et les efforts individuels comme collectifs se voient irrémédiablement entravés.

La sécurité, loin d’être un objectif isolé, se présente ainsi comme la condition préalable à l’épanouissement des sociétés, à la consolidation de la cohésion communautaire et à la réalisation de projets durables visant le progrès intégral des populations.

Ses propos invitent à une méditation sur le lien indissoluble entre paix, sécurité et prospérité : sans un environnement stable, les initiatives économiques, éducatives et culturelles restent suspendues, condamnées à stagner ou à disparaître sous le poids de l’insécurité et de la peur.

La participation de l’AFC/M23, à cet égard, n’est pas uniquement un acte protocolaire, mais une contribution potentielle à l’instauration d’un climat propice au dialogue, à la cohabitation pacifique et à l’épanouissement collectif.

Sécurité durable et développement : un impératif pour la province et la nation
La réflexion de Mgr Ngumbi Ngengele dépasse le cadre strictement liturgique pour s’inscrire dans une perspective plus large, celle de la gouvernance et du bien-être collectif. La sécurité n’est pas un objectif secondaire, elle constitue la condition sine qua non de tout progrès durable.

En rappelant que « sans la paix et la sécurité, il n’y a pas de développement », Monseigneur invite à considérer les conflits et les violences comme des obstacles structurels à l’épanouissement des populations.

Ainsi, la responsabilité des acteurs armés ou politiques, lorsqu’ils interviennent dans le maintien ou la restauration de la sécurité, ne se limite pas à la simple dissuasion des hostilités : elle engage leur capacité à créer un environnement stable, propice à la justice sociale, à l’éducation, à la santé et à toutes formes d’initiatives économiques.

Dans cette perspective, la durabilité de la sécurité devient un enjeu cardinal. Elle requiert non seulement l’action ponctuelle pour protéger les populations, mais aussi la construction de mécanismes institutionnels, politiques et sociaux capables de prévenir la récurrence des violences.

L’espérance exprimée par Mgr Ngumbi Ngengele, que Dieu accompagne ces efforts afin qu’ils deviennent durables souligne la nécessité d’un engagement constant et éclairé, fondé sur le respect des droits humains, la légitimité des institutions et la conscience civique de chaque acteur.

En somme, cette journée commémorative se mue en un rappel poignant que la paix durable et la sécurité effective ne sont pas de simples desiderata, mais les pierres angulaires sur lesquelles s’édifie tout véritable développement.

Mgr Willy Ngumbi Ngengele a rappelé que la sécurité est le fondement essentiel de tout développement humain et social