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Italie : L’extrême droite au pouvoir

Redigé par Tite Gatabazi
Le 26 septembre 2022 à 05:26

Les élections législatives ont remis l’Italie aux mains des fascistes dirigés par Giorgia Meloni.

On se croirait dans un cauchemar, d’apprendre que ceux qui se réclament de l’héritage de Mussolini peuvent gouverner l’Italie à l’issu d’une élection.

Ce parti décomplexé, Frateli d’Italia qui s’est allié à l’autre parti d’extrême droite La Ligue de Mateo Renzi et Forza Italia du très sulfureux Berlusconi. Grand maitre du bunga bunga.

Ils vont contrôler la chambre basse et le Sénat.

Georgia Meloni a toujours affiché son admiration pour Musolini. Avec le discours populiste d’extrême droite, elle a su retourner la situation en jouant sur les peurs et l’exacerbation des Italiens en colère contre la flambée des prix.

L’Italie rejoint ainsi la Suède qui deux semaines avant a vu la victoire du parti néo nazie.

Ces partis d’extrême droite ont une idéologie raciste et xénophobe en raison de leur hostilité a l’immigration et des positions racistes revendiquées.

Et les passe d’armes n’ont pas attendu. Pendant que l’Italienne savoure la victoire, elle a prévenu la commission européenne que désormais son pays allait exiger la révision des relations avec l’Union Européenne.

Mais la future Première Ministre, 45 ans au compteur manque d’expérience gouvernementale. Un bref passage au ministère de la jeunesse de 2008 à 2011 devra surveiller ses allies qui sont remuants.

Et sa présidente, Ursula Von der Leyen de rappeler que l’union européenne avait les instruments pour sanctionner les Etats qui qui porteraient atteinte à ses valeurs communes.

La bataille s’annonce déjà et n’est pas pour déplaire au Premier Ministre Hongrois Viktor Orban.

La vague populiste qui se présente comme patriote et souverainiste qui surfe sur les inquiétudes et les peurs risque de s’emparer de l’Europe.

Laquelle souffle sur à la fois les promesses non tenues des démocrates et les changements intervenus avec la mondialisation.

Les héritiers de Musolini ne doivent pas chanter trop vite. Le pays va mal. Sa dette avoisine les 150% du PIB. La plus inquiétante des dettes après la Grèce. La marge de manœuvre est donc très réduite et il faudra faire profil bas face à l’Union Européenne.

Ce vote qui semble absoudre le fascisme dans l’indifférence généralisée est une menace pour les valeurs de l’Europe.


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