Il a formulé cet appel lors de la 31e commémoration du génocide de 1994 contre les Tutsis, qui s’est tenue à Berlin le 7 avril 2025.
L’événement a rassemblé des dignitaires, des membres du corps diplomatique et la communauté rwandaise en Allemagne pour réfléchir sur le génocide et honorer les victimes.
L’ambassadeur Cesar a reconnu les progrès réalisés par le Rwanda au cours des trois dernières décennies, mettant en avant la remarquable reprise du pays et les efforts de réconciliation en cours.
Cependant, il a insisté sur le fait que la lutte contre l’oubli, la distorsion et l’indifférence reste critique.
"Votre présence ici aujourd’hui n’est pas simplement un acte de solidarité, c’est aussi un profond signe de compassion et un engagement à rester uni contre le génocide," a-t-il remarqué.
L’ambassadeur a également réfléchi aux causes profondes du génocide, retraçant les origines de la division ethnique et de la haine à la période coloniale.
"Le génocide contre les Tutsis a été l’aboutissement de décennies de haine ethnique et d’idéologie de division instiguées par les administrations coloniales," a-t-il déclaré.
L’ambassadeur Cesar a discuté de la nature systématique du génocide, durant lequel plus d’un million de Tutsis et ceux qui s’opposaient à ce qui se passait ont été tués en seulement 100 jours.
Il a souligné qu’il s’agissait d’un crime parrainé par l’État, exécuté avec l’aide de milices extrémistes hutu mobilisées par des leaders locaux et encouragées par la propagande médiatique, le tout sous le regard vigilant de la communauté internationale.
L’ambassadeur Cesar a également mis en lumière les défis persistants posés par l’idéologie du génocide, qui continue de se répandre dans la région et à l’étranger.
Il a indiqué que, malgré les réalisations du Rwanda, le récit du déni du génocide et du révisionnisme persiste, en particulier sur les plateformes de médias sociaux.
"Le déni du génocide et l’idéologie du génocide sont dominés par le révisionnisme. Ils reconnaissent les faits mais sabotent et déforment en même temps leur signification," a-t-il averti.
L’événement a également été marqué par des contributions notables de plusieurs intervenants, y compris Dr. Uschi Eid, présidente de la Deutsche Afrika Stiftung.
La cérémonie a été ponctuée par le témoignage de la survivante Mme Dimitri Sissi, dont les mots puissants ont apporté une dimension personnelle et émotive à la commémoration.
En conclusion, l’ambassadeur Cesar a réaffirmé l’engagement du Rwanda à lutter contre l’idéologie du génocide et à prévenir les atrocités futures.
"Nous, en tant que pays, réaffirmons notre engagement à jouer notre rôle adéquat au sein de la communauté internationale dans la lutte contre l’idéologie du génocide et la prévention du génocide," a-t-il conclu, soulignant l’importance de l’action collective pour s’assurer que les horreurs du passé ne se répètent jamais.
Christian Ngarambe, président d’Ibuka à Berlin, qui représentait Judence Kayitesi, présidente d’Ibuka Deutschland, a également honoré la mémoire de plus d’un million de vies innocentes perdues dans le génocide. Il a réfléchi à la résilience durable des survivants qui ont reconstruit à la fois leur vie et la nation.
"Se souvenir, c’est préserver l’histoire," a déclaré Ngarambe, en soulignant l’importance de s’assurer que la vérité ne soit jamais déformée ou oubliée.
Il a insisté sur le fait que la commémoration ne concerne pas seulement souvenir du passé, mais aussi la détermination à s’opposer fermement au déni du génocide et au révisionnisme.
"Nous devons rester vigilants, défendant la vérité avec un engagement indéfectible," a-t-il ajouté.
Ngarambe a également mis en avant les progrès remarquables réalisés par le Rwanda dans sa reconstruction après le génocide, notant que la force du pays réside dans le choix de l’unité plutôt que de la division et de la justice plutôt que de la vengeance.
"Des cendres du génocide, le Rwanda a choisi l’unité plutôt que la division, la justice plutôt que la vengeance, et l’espoir plutôt que le désespoir," a-t-il dit.
Cependant, il a rappelé à l’audience que l’unité et la réconciliation nécessitent des efforts constants, exhortant les générations futures à poursuivre le travail de paix et de dialogue.
Avec un appel à l’action, il a souligné que le génocide n’est pas seulement un problème rwandais, mais un échec mondial de l’humanité.
"Les leçons du génocide de 1994 doivent servir d’avertissement au monde que la haine, la division et l’indifférence peuvent mener à des horreurs inimaginables," a-t-il déclaré, en exhortant chacun à lutter contre la discrimination et l’injustice sous toutes ses formes.
Ngarambe a terminé son discours en appelant la jeune génération à être les gardiens de cette histoire et à veiller à ce que les valeurs d’unité et de réconciliation continuent de prospérer.
"Aujourd’hui, nous nous souvenons. Nous pleurons. Mais nous nous engageons également à agir," a-t-il conclu, appelant tous à se rassembler dans la lutte contre la haine, pour la vérité, la dignité et l’humanité.





























































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