Dr. Bizimana a rappelé que, malgré les preuves accablantes et les avertissements préalables au génocide, une action concertée de la part des nations et des organisations mondiales a cruellement manqué.

Des rapports des Nations Unies et de la Commission d’Enquête de l’Union Africaine ont tous souligné que le génocide aurait pu être évité si la volonté politique avait été présenté. Ces documents historiques démontrent une défaillance tragique de la communauté internationale à agir de manière préventive et décisive.

Le Ministre a également critiqué la réticence persistante de certains pays à extrader les génocidaires pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice rwandaise.

Il a salué les efforts de l’Allemagne et de la Belgique, qui ont pris des mesures importantes en condamnant et en extradant des responsables du génocide, mais a souligné que d’autres doivent suivre cet exemple.

Dr. Bizimana a pointé du doigt les cas où des génocidaires ont trouvé refuge dans des pays étrangers, parfois même avec l’aide de gouvernements ou d’institutions internationales, comme dans le cas de la dispersion des membres de la FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) et de leur leadership qui continue d’opérer depuis l’étranger.

Une autre illustration irréfutable "comment les rwandais comprendront-ils le fait que le dépouille du Colonel Aloys Simba, condamné pour génocide par le tribunal pénal international pour le Rwanda à 25 ans de prison ait été transféré secrètement aux Etats-Unis d’Amérique le 30 Juillet 2023. Comment accueillent-ils que des éléments des FDLR qui ont assassiné huit touristes occidentaux dans le parc de Bwindi en Ouganda le premier Mars 1999, appréhendés ensuite par la justice rwandaise et remis aux Etats-Unis et après ils ont été envoyés habités librement en Australie sans procès ".

Le discours met en exergue le besoin urgent de lutter contre le négationnisme et l’impunité qui persistent, 30 ans après le génocide.

Le Ministre exhorte la communauté internationale à renforcer ses efforts pour que justice soit rendue, pour mettre fin à l’impunité des criminels de génocide et pour combattre le négationnisme sous toutes ses formes.

Dr. Jean Damscène Bizimana, Le ministre de l'unité nationale et de l'engagement civique quand il prononçait son discours