Mais rien, absolument rien, ne se compare au spectacle qui s’est déroulé le 30 novembre 2025, lorsque Gustave Mbonyumutwa, porte-voix fier du mouvement négationniste Jambo Asbl, a déclaré que le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, avait « tendu l’autre joue » au Rwanda.
De toutes les métaphores possibles dans l’univers entier de la grandiloquence, Gustave a choisi celle-là. La joue. L’offrande. On dirait de la théâtralité biblique. Et bien sûr, la subtile allusion selon laquelle Prévot serait une sorte de pénitent diplomatique, contraint de se rendre à Kigali sans bénéficier de l’éclairage spirituel… eh bien, de Gustave lui-même.
Le message, posté avec délectation sur X, est à la fois une révélation et une confession : une révélation de l’influence enivrante de Jambo Asbl en Belgique. C’est aussi une déclaration claire selon laquelle ils croient sincèrement que Bruxelles ne devrait faire le moindre pas vers le Rwanda sans d’abord solliciter leur avis. Oui, l’avis d’hommes et de femmes dont la principale expertise politique consiste à instrumentaliser le traumatisme, à nier le génocide contre les Tutsi et produire des monologues YouTube qui ridiculiseraient même le plus endormi des théoriciens du complot.
Voici, dans toute sa splendeur, comment Gustave a planté le décor : « Maxime Prévot, notre ministre des Affaires étrangères, était à Kigali ce mercredi 19 novembre et jeudi 20 novembre, dans le cadre de la Conférence ministérielle de la Francophonie. Les relations diplomatiques entre la Belgique et le Rwanda étant rompues depuis mars 2025, sa présence à la tête de la diplomatie belge dans la capitale rwandaise est pour le moins surprenante. »
Incroyable, en effet, surtout parce que Jambo Asbl avait déjà passé près d’un an à célébrer la rupture des liens diplomatiques, comme si la Belgique avait enfin accompli les prophéties eschatologiques de leurs publications de blog. Mais Gustave Mbonyumutwa n’en avait pas fini.
Il ajouta : « Pour mémoire, sous l’impulsion de Maxime Prévot, la Belgique a porté et obtenu des sanctions européennes contre plusieurs hauts responsables rwandais pour leur rôle dans la guerre dans l’est de la RDC… une démarche rare et assumée qui a directement conduit à la rupture des relations diplomatiques à l’initiative de Kigali. »
« Rare » est bien le mot. Rare, car la diplomatie européenne sur la région des Grands Lacs africains est généralement le fruit d’un travail de comité, façonné par l’ignorance et mis en œuvre par des amateurs incapables de distinguer Goma de Gulu même si on leur tendait une carte et une lampe de poche. Mais dans le monde de Gustave, les sanctions belges n’étaient rien de moins qu’un coup de tonnerre diplomatique, la preuve que Bruxelles écoutait enfin les prophètes de Jambo Asbl.
Et c’est là le cœur du drame : Jambo Asbl croit sincèrement dicter la politique étrangère de la Belgique à l’égard du Rwanda, et le texte de Gustave se lit comme un PDG déçu faisant un compte rendu aux actionnaires après une trahison inattendue au conseil d’administration.
La victoire d’une secte politique
Gustave, se prélassant dans son rôle auto-proclamé de gardien de la clarté morale belge, passa en mode célébration complète : « Ces sanctions constituaient un signal clair à toutes les parties belligérantes, à savoir que la Belgique et l’Europe entendaient défendre le principe de la souveraineté territoriale de la RDC, au-delà de toute autre considération. »
Ah oui, « au-delà de toute autre considération. » Une phrase que les spécialistes de l’hypocrisie politique devraient immédiatement encadrer.
Car aucun pays sur terre n’a sapé la souveraineté congolaise plus systématiquement que la Belgique, dont l’administration coloniale a inventé les hiérarchies raciales, imposé des quotas de travail forcé, mis en place des punitions collectives et provoqué la fragmentation politique qui reste l’ossature de l’instabilité congolaise. Sans oublier les cartes d’identité ethniques au Rwanda, qui ont conduit au génocide contre les Tutsi.
Comme le rappelle l’historien Adam Hochschild dans son ouvrage King Leopold’s Ghost, la « mission civilisatrice » de la Belgique incluait des amputations massives, des camps de travail forcé et la plus grande réduction de population de l’histoire coloniale africaine. Et pourtant, voici Gustave, implacablement confiant, déclarant la Belgique nouvelle défenseuse de la souveraineté congolaise.
C’est exactement ce que le chercheur et théoricien politique camerounais Achille Mbembe a décrit comme « l’après-vie coloniale de la prétention morale » : l’étrange croyance européenne selon laquelle le fait d’avoir été auteur de crimes historiques conférerait automatiquement le droit de donner des leçons d’éthique aux survivants.
Mais Gustave n’en avait pas fini. Après avoir célébré les sanctions, il passa à la déception : Prévot, se lamenta-t-il, s’est rendu à Kigali quand même. « Alors pourquoi, alors que la situation sur le terrain a à peine changé, le ministre a-t-il insisté pour se rendre à Kigali en personne ? »
Pourquoi, en effet ? La réunion ministérielle de la Francophonie est multilatérale, planifiée des années à l’avance et réunissant des dizaines d’États, mais dans le monde de Gustave, la seule présence de Prévot constitue rien de moins qu’une trahison sismique de la vision du monde de Jambo.
C’est alors que la véritable plainte émerge : « Chaque accolade, chaque sourire, chaque mot prononcé sera exploité pour alimenter le récit des Rwandais qui soutiennent les rebelles du M23 dans la guerre à l’est de la RDC, diamétralement opposé à l’objectif poursuivi par les sanctions de mars. »
La panique manifeste révèle quelque chose d’essentiel : Jambo Asbl vit dans la peur de la compétence diplomatique rwandaise.
Cette peur n’est pas nouvelle. Je me souviens d’un commentaire d’un diplomate européen en 2022, qui observait que « le Rwanda est le seul État africain dont les diplomates se préparent systématiquement mieux que leurs interlocuteurs occidentaux. » Cette capacité à réfléchir plus vite, à manœuvrer et à raisonner plus efficacement que les officiels européens ne sied pas à des groupes comme Jambo, dont tout le projet politique repose sur la crédulité occidentale.
D’où l’angoisse de Gustave : si les diplomates belges rencontrent les Rwandais face à face, ils pourraient découvrir la réalité.
L’arrogance héritée de la Belgique
Gustave Mbonyumutwa passe alors du rôle de critique à celui de mentor, adoptant le ton d’un consultant courtois mais agacé, écarté de la réunion qu’il estime devoir présider.
« Il serait en effet simpliste de réduire cette visite à une capitulation… Prévot a peut-être cherché à utiliser le cadre multilatéral pour maintenir un minimum de contacts… Une manière d’éviter l’escalade, de préserver un espace de dialogue, et de montrer à la fois fermeté et ouverture. »
Cette interprétation a deux fonctions : premièrement, rassurer les partisans de Jambo en leur montrant que le ministre belge pourrait encore être sous leur supervision idéologique. Deuxièmement, positionner Gustave comme le gardien du comportement diplomatique acceptable de la Belgique.
L’arrogance est, bien sûr, presque inspirante. Mais elle repose sur un fait. Pendant des années, les institutions belges ont offert des plateformes, des financements et une protection politique aux idéologues et négationnistes du génocide, depuis l’organisation de conférences Jambo Asbl à Bruxelles jusqu’à l’autorisation pour des propagandistes connus de s’exprimer sans entrave lors d’auditions parlementaires. Les journalistes belges, eux aussi, ont souvent avalé les récits de Jambo sans filtre, les répétant avec la naïveté d’étudiants universitaires découvrant leur premier site anti-Rwanda.
Cet écosystème a créé une illusion dangereuse : celle selon laquelle la Belgique serait toujours le tuteur moral du Rwanda, et que Jambo Asbl en serait l’assistant naturel, chargé d’interpréter « l’esprit rwandais ».
C’est un ancien scénario colonial, recyclé dans la diplomatie moderne.
Quand l’orgueil rencontre le fantasme
Puis vient la pièce de résistance de Gustave, sa mise en garde quasi ecclésiastique à l’État belge : « Kigali ne pardonne jamais gratuitement. Le régime ne revient jamais sur ses positions sans obtenir de réelle concession… ce qu’il exige ressemble davantage à un alignement, ou, tout au moins, à une forme de soumission. »
Soumission. Le vocabulaire colonial déborde inconsciemment. Mais ce qui est remarquable ici n’est pas l’injure, mais la révélation : Gustave accepte sincèrement comme vrai que la Belgique doit exercer un levier sur le Rwanda, un levier que le Rwanda aurait le devoir de craindre.
Car, dans la réalité géopolitique, le Rwanda dispose d’un véritable levier sur la Belgique : renseignement, migration, sécurité régionale, maintien de la paix international, partenariats de lutte contre le terrorisme, coopération économique, et l’autorité morale découlant de sa survie et de sa reconstruction après le génocide contre les Tutsi.
Comme l’a déclaré le Président Paul Kagame en 2022 : « Il n’y a personne, venant de n’importe où, qui pourrait nous intimider dans nos choix de vie et que nous acceptions cela. » En d’autres termes : on ne peut pas intimider une nation qui a survécu au génocide contre les Tutsi.
Un politologue a affirmé : « La croyance selon laquelle le Rwanda peut être pressé par des sanctions traduit une méconnaissance de sa profondeur stratégique. Peu d’États africains sont moins sensibles aux postures punitives que le Rwanda, dont la politique étrangère repose sur une vigilance existentielle. »
La Belgique, cependant, continue de croire que la posture peut remplacer la stratégie. Et Jambo Asbl, dont toute l’existence dépend du patronage belge, le croit encore davantage.
Pourquoi Jambo Asbl se sent si puissant
À ce stade, on se doit de se poser la question : pourquoi Gustave Mbonyumutwa est-il si confiant ? Pourquoi Jambo Asbl s’exprime-t-il avec le ton prétentieux d’un groupe ou d’une organisation enracinée dans la politique étrangère belge ?
La réponse est simple et claire : la Belgique les a choyés pendant des années.
Premièrement, Jambo Asbl a été autorisé à annoncer en avant-première les décisions diplomatiques belges.
Gustave et ses associés étaient ceux qui annonçaient avec joie le refus de la Belgique d’accepter Vincent Karega comme ambassadeur du Rwanda à Bruxelles. Qui leur a donné cet accès ? Qui les a autorisés à agir comme porte-parole officieux de la diplomatie belge ?
Deuxièmement, les partis politiques belges les ont traités comme des « représentants de la diaspora rwandaise ». Même si la majorité des Rwandais en Belgique les rejettent, ils représentent essentiellement les enfants, sympathisants et descendants idéologiques des auteurs du génocide perpétré contre les Tutsi.
Troisièmement, plusieurs médias belges les interrogent en tant qu’experts sur la région des Grands Lacs. Pas d’historiens, ni des chercheurs ou des enquêteurs des Nations Unies. Mais Jambo Asbl, dont les fondateurs défendent ouvertement les génocidaires ou minimisent le génocide contre les Tutsi.
Enfin, leur vocabulaire idéologique a infiltré le discours parlementaire belge et européen. C’est pourquoi on retrouve des députés répétant presque mot pour mot leurs éléments de langage : « Le M23 est une invention rwandaise », « Le Rwanda déstabilise la région », « Les droits des ‘dissidents rwandais’ doivent être protégés », et « Ingabire Victoire est une héroïne… »
C’est le même renversement que sous l’époque coloniale, les auteurs transformés en victimes, les victimes présentées comme des menaces.
Revenant au message de Gustave, il insiste dans son outrage paternaliste : il met en garde la Belgique et demande au gouvernement de ne pas les décevoir à nouveau.
« Le danger ne réside pas dans la visite elle-même, mais dans l’ambiguïté qu’elle laisse derrière elle. Si Bruxelles veut maintenir les sanctions… il doit l’assumer avec cohérence et fixer des conditions claires. »
Oui ! Il a dit : « Cohérence. » « Conditions claires. » Ce n’est pas un militant politique qui parle. C’est un gros bonnet qui se croit intégré au mécanisme de prise de décision du ministère des Affaires étrangères.
Il continue : « Entre ces deux pôles, des gestes symboliques et ambigus peuvent être mal interprétés, voire détournés. » Détournés. Par Kigali. Notez bien l’hypothèse : le Rwanda serait par nature manipulateur, dupliciteux, conspirateur. Un stéréotype aussi ancien que l’anthropologie coloniale.
L’historien Jean-Pierre Chrétien avertissait déjà il y a des années que « le discours colonial construisait le Tutsi à la fois comme supérieur et suspect, admiré pour sa discipline, craint pour son intelligence, et condamné pour des conspirations imaginaires. » Le texte de Gustave est imprégné de cet héritage.
Puis nous atteignons la conclusion, une lamentation théâtrale, presque shakespearienne : « Quoi qu’il en soit, le ministre Prévot aura courageusement tendu l’autre joue : il reste à voir si cela lui donnera quelque influence sur le Rwanda… ou s’il perdra également celle qu’il avait encore sur le Congo. »
C’est là que le sarcasme se renforce. Sans aucun doute, le message est clair : Maxime Prévot n’aurait pas dû se rendre à Kigali sans consulter Gustave Mbonyumutwa, prophète en chef de la rectitude belge et gardien auto-proclamé des Grands Lacs.
C’est une démonstration stupéfiante de grandiosité, mais cohérente avec l’idéologie de Jambo Asbl, qui ont passé des années à cultiver un monde fantastique où : les ministres belges se pendraient à chacun de leurs tweets ; les sanctions européennes seraient conçues dans leurs salons ; le conflit en RDC serait une saga où ils jouent un rôle crucial, décisif, et où le Rwanda doit être puni jusqu’à ce qu’il s’agenouille en repentance. Ce n’est pas de la politique, mais des illusions. C’est une forme dérangée d’orgueil personnel drapée de vocabulaire diplomatique.
Comment l’Europe favorise l’idéologie du génocide et la négation
Sous-jacente à tout cet épisode se cache une vérité plus profonde et plus sombre : les institutions européennes continuent de tolérer, voire récompenser, le négationnisme du génocide contre les Tutsi. Plusieurs acteurs européens glorifient souvent des dissidents politiques, même lorsque leur idéologie est ancrée dans des récits négationnistes de violences de masse.
La Belgique, la France et d’autres États ont à plusieurs reprises : publié des livres niant ou justifiant le génocide ; accueilli des organisations liées aux génocidaires ; offert des tribunes à des individus liés au FDLR ; invité des apologistes du génocide à des panels et conférences, et les ont présentés comme des « leaders de l’opposition » ou des « voix de la diaspora ».
C’est pourquoi Jambo Asbl se sent puissant. C’est pourquoi Gustave Mbonyumutwa écrit avec une telle assurance. C’est pourquoi il croit que les ministres belges lui doivent des explications.
Parce que la Belgique ne s’est jamais pleinement confrontée à son rôle dans le génocide commis contre les Tutsi depuis la formation des officiers des FAR en 1994 jusqu’à l’autorisation pour des génocidaires de fuir au Zaïre sous le regard protecteur de soldats belges.
Comme l’a écrit Howard French : « L’Europe veut juger le Rwanda sans d’abord se juger elle-même. » Et cela a créé un terrain fertile pour les parasites idéologiques.
Cette histoire révèle trois vérités inconfortables. Le gouvernement belge confond posture morale et politique. Et c’est pour cela qu’il y a des sanctions sans stratégie. Ils émettent des condamnations sans compréhension.
On ne peut qu’être d’accord avec un diplomate qui observait à juste titre : « La politique belge sur les Grands Lacs est gouvernée par la nostalgie, la culpabilité et le lobbying, et non par la connaissance. »
Le Rwanda a refusé de jouer le jeu colonial
De manière constante, le Rwanda répond à l’hypocrisie par la clarté, à la condescendance par la défense de sa souveraineté, et à l’intimidation par la stratégie. La Belgique n’est pas habituée à cela. C’est pourquoi la présence de Prévot à la Francophonie a semblé à Gustave être une capitulation.
Il n’est donc pas étonnant que Jambo Asbl se soit permis de s’imaginer comme le cerveau derrière la politique belge. De ce fait, ils se comportent en conséquence, avec un sentiment de droit, d’arrogance et de ferveur idéologique.
Ne faisons pas semblant. La colère de Gustave n’a rien à voir avec la politique étrangère. Il s’agit d’exclusion. Il s’attendait à être dans l’avion et à informer le ministre sur le Rwanda. Il s’attendait à ce que ses éléments de langage soient répétés à Kigali, et que la Belgique agisse comme le bras diplomatique de Jambo Asbl.
Lorsque Prévot a violé ce scénario, Gustave a écrit son expression de deuil, un mélange de célébration, de conseils non sollicités, de déceptions, de peur des conspirations et de posture morale.
Conclusion : Qui a vraiment tendu l’autre joue ?
La dernière phrase de Gustave mérite un dernier regard : « Prévot aura courageusement tendu l’autre joue… » Mais la vérité est inversée. La Belgique tend la joue depuis des décennies, non pas au Rwanda, mais aux descendants, sympathisants et apologistes des génocidaires qui ont trouvé refuge idéologique au sein des institutions belges.
En cédant à Jambo Asbl, la Belgique a : giflé la vérité sur une joue, giflé l’histoire sur l’autre, et invité le négationnisme à s’asseoir à la table. Si Prévot perd de l’influence au Congo et au Rwanda, ce ne sera pas parce qu’il s’est rendu à Kigali. Ce sera parce que la Belgique continue de permettre à des organisations comme Jambo Asbl de dicter des récits moraux qu’elles n’ont aucune légitimité à façonner.
Le message de Gustave Mbonyumutwa n’est pas une analyse diplomatique. C’est un réquisitoire contre l’incapacité de la Belgique à comprendre la région qu’elle prétendait autrefois gouverner. Et si la Belgique continue de suivre les conseils d’hommes comme lui, elle découvrira, trop tard, que la seule joue qui est tendue… est la sienne.
Et quelque part à Bruxelles, on peut presque imaginer Maxime Prévot ’yitangiriye itama’, sa joue reposant lourdement sur une paume renversée, la posture rwandaise incontestable de celui qui se demande comment sa vie a glissé de la diplomatie à la disgrâce. Là il est assis, non pas à contempler la géopolitique, mais abasourdi que son grand pèlerinage ministériel lui ait valu un réprimande publique de Gustave Mbonyumutwa, un homme qui traite les sanctions de l’UE comme une écriture sainte et ses propres tweets comme des directives diplomatiques contraignantes. Si l’humiliation avait une posture officielle, Prévot l’a perfectionnée ce jour-là.
Note éditoriale : Les opinions exprimées dans cet article sont uniquement celles de l’auteur, Tom Ndairo, un chercheur rwandais spécialisé dans l’étude du génocide.














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