Ce désespoir de la jeunesse se manifeste de différentes manières. Il se traduit par une forte criminalité, notamment des violences urbaines et des pillages. Il se manifeste également par une recrudescence des mouvements insurrectionnels, comme ceux qui ont agité l’est du pays ces dernières années.

Le drame survenu à Kinshasa le 28 juillet 2023 est une illustration tragique de cette situation. Ce jour-là, un train de marchandises a déraillé dans la commune de Kimbanseke, faisant plus de 30 morts et des centaines de blessés. La plupart des victimes étaient des jeunes gens qui avaient pris le train clandestinement pour se rendre à la capitale à la recherche d’un emploi ou d’une éducation.

Cette catastrophe a mis en lumière l’incapacité des autorités congolaises à répondre aux besoins de la jeunesse. Les autorités ont certes annoncé une série de mesures, comme un soutien financier aux familles des victimes, mais ces mesures sont loin de suffire.

Le problème fondamental est que les autorités congolaises, au plus haut sommet, entretiennent des milices et groupes armés qui sont responsables de la violence et de l’insécurité qui sévissent dans le pays. Ces milices et groupes armés recrutent souvent des jeunes désœuvrés, ce qui contribue à alimenter le cycle de la violence.

La situation de la jeunesse congolaise est une bombe à retardement. Si les autorités congolaises ne prennent pas des mesures urgentes pour répondre aux besoins de cette jeunesse, la situation risque de se détériorer encore davantage.

La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une recrudescence des violences intercommunautaires. En novembre 2023, deux incidents distincts ont conduit à des affrontements entre des communautés différentes, faisant des morts et des blessés.

Des incidents fréquents se produisent à Kasumbalesa, ville frontière entre la RDC et la Zambie.

La mort des civils victimes des balles de la police déclenchent des émeutes. Les manifestants enflamment des bâtiments publics et des commerces.

D’autres se sont produit à Malemba Nkulu, ville située dans la province du Lualaba. Deux trafiquants, prétendant venir du Kasaï, ont agressé deux conducteurs de motos-taxi. L’un des conducteurs a été tué et l’autre grièvement blessé. Les agresseurs ont pris la fuite en emportant les motos.

Ces deux incidents ont mis en lumière les tensions latentes entre les différentes communautés de la RDC. La proximité des élections législatives et présidentielles, accroît le risque d’une escalade de la violence.

La société civile congolaise s’inquiète de la montée des tensions intercommunautaires. Elle appelle les autorités à prendre des mesures urgentes pour garantir la sécurité des citoyens et prévenir les conflits.