Un tel cadrage occulte les véritables enjeux sous-jacents : loin d’être une prérogative accordée ou retirée au gré des circonstances, la liberté d’expression constitue un principe cardinal du pacte démocratique, dont l’érosion trahit invariablement une dérive autoritaire.
L’obsession du contrôle de la parole publique, illustrée par la répression des journalistes et la mise sous tutelle de l’espace numérique, révèle non seulement une paranoïa institutionnalisée au sommet de l’État, mais également une perte de maîtrise du pouvoir qui, incapable de répondre aux attentes populaires, perçoit toute critique comme une menace existentielle.
Cette crispation illustre l’anxiété grandissante d’un régime qui, plutôt que d’affronter ses contradictions et d’y apporter des réponses structurelles, préfère réprimer la contestation, recourant ainsi à une spirale coercitive où la force supplante le débat, et où la peur devient l’ultime rempart contre l’effondrement.
Ce verrouillage de l’espace médiatique ne constitue pas un simple épisode isolé, mais un indicateur plus profond du dépérissement d’un pouvoir en proie à une déliquescence avancée. L’histoire politique a maintes fois démontré que la restriction des libertés fondamentales, loin de renforcer un régime, précipite son isolement et son irrémédiable affaiblissement. La RDC ne fait pas exception : en étouffant la pluralité des voix, le pouvoir ne fait qu’accélérer son propre déclin, condamné à une fuite en avant où l’autoritarisme, loin d’être un gage de stabilité, devient le signal avant-coureur d’un basculement inéluctable.
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