Dans les lignes de ce parchemin officiel, un homme, Ali Alliassou Dicko, de nationalité centrafricaine, se voit confier une mission lourde de conséquences, portée par le sceau du secret. Son objectif ? En République du Niger, obtenir pour six hutu rwandais, jugés par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), la liberté de circuler. Ces hommes, après avoir purgé leur peine ou ayant été acquittés, vivent aujourd’hui exilés sur le territoire nigérien.
Le Mécanisme international chargé des fonctions résiduelles des tribunaux pénaux, basé à Arusha, n’a pas tardé à prendre connaissance de ce mandat spécial. Le 6 septembre 2024, selon la voie diplomatique, il répond, soulignant que le document provient de la Présidence de la République Démocratique du Congo.
De fait, le 22 août 2024, le ministère nigérien des Affaires étrangères adresse une lettre à Ali Alliassou Dicko, intitulée "Rapatriement des acquittés du TPIR vers la RDC". Tout semblait se dérouler dans l’ombre, jusqu’à ce que la lumière perce.
Les six hutu rwandais, informés de la proposition du gouvernement congolais, s’adressent au Mécanisme résiduel via leur avocat et la discussion s’ouvre. Le Premier ministre du Niger lui-même rencontre Ali Alliassou Dicko et l’avocate des six hommes, Me Kadidiatou Hamadou, pour examiner cette offre de rapatriement. Pourtant, en ce monde de masques et de silences, une fois la vérité exposée à la lumière, le déni s’installe.
Tel un coup de théâtre, la présidence congolaise dément. Dans un post sur X publié par le journaliste Rigaud Christophe d’Africarabia, révèle que la RDC nie catégoriquement l’existence de ce mandat spécial. "Ceci est un faux document", déclare-t-on sans ambages. Une réplique qui retentit comme un aveu d’inconstance. Car, face à Félix Tshisekedi, cet homme versatile, imprévisible, comment accorder encore la moindre confiance ?
Les revirements incessants de Tshisekedi, son absence de vision à long terme, et sa propension à rejeter la faute sur d’autres fragilisent profondément la crédibilité qu’il pourrait inspirer. Il promet, puis se détourne. Il engage, puis se rétracte. Une litanie d’erreurs et d’omissions s’enchaîne sous son règne.
Nul n’a oublié les tergiversations du gouvernement congolais, lors de la retraite du 6 au 8 juillet 2024 des ministres des Affaires étrangères de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Patrick Muyaya, ministre de la Communication, avait même osé déclarer que sa collègue avait été prise en photo à son insu, sans jamais donner plus d’explication sur les véritables raisons de cette rencontre. Un malaise palpable, des non-dits, des revirements incessants, comme autant de pièces d’un puzzle que personne ne parvient à assembler.
Et que dire encore de l’abbé Jean-Bosco Bahala ? Envoyé en mission officielle pour négocier avec l’AFC/M23 à Kampala, il est limogé sans ménagement le soir même. Encore une volte-face, encore une incohérence qui creuse la méfiance.
Le feuilleton se poursuit avec les FDLR, tour à tour jugées inexistantes, puis évoquées comme des fantômes coupeurs de route. Le 21 novembre 2023, le général Ekenge Sylvain, porte-parole des FARDC, annonce finalement des condamnations pour collaboration avec les mêmes FDLR. Des mois de travail diplomatique anéantis par des décisions impulsives, le tout sacrifié sur l’autel d’intérêts obscurs.
Ce refus de neutraliser les FDLR fait peser un risque immense sur la stabilité de la région. Les fruits d’une médiation patiente, menée par l’Angola, sont réduits en cendres, et la paix semble s’éloigner chaque jour un peu plus. La décision de Tshisekedi, opaque et irresponsable, pourrait bien avoir des conséquences désastreuses pour l’avenir.
Tshisekedi, cet homme aux mille visages, a semé le doute partout où il est passé. De Genève à Nairobi, de Kingakati à Luanda, il change d’alliance et de cap à chaque instant, laissant derrière lui des promesses non tenues, des engagements bafoués, et une communauté internationale déconcertée. Comment bâtir une relation de confiance avec un tel personnage ? Sa versatilité, aussi bien politique que diplomatique, condamne chaque espoir d’une stabilité durable.
Enfin, les liens troublants qu’il a noués avec certains acteurs du génocide contre les tutsi ternissent irrémédiablement son image sur la scène internationale. L’ombre de ces relations s’étend sur son règne, et cette tâche indélébile risque bien de le poursuivre, lui et son pays, pour de longues années à venir.
Dans ce théâtre des illusions, la lumière peine à briller. Les spectateurs que nous sommes se demandent si, un jour, la vérité parviendra à s’extirper de ce labyrinthe d’inconstance, ou si elle restera à jamais prisonnière des revirements tragiques d’un homme dont la parole semble n’avoir plus aucune valeur.
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